La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

mercredi 21 décembre 2011

2 mercredis contrastés

Mercredi 21 Décembre 2011

Je n'ai chroniqué aucune bande-annonce la semaine dernière car aucune ne m'a donné envie d'aller au cinéma. Je me rattrape cette semaine, par respect pour les lecteurs de ce rendez-vous hebdomadaire, en résumant simplement l'effet que m'ont fait les films proposés mercredi 14 décembre 2011. Il y en avait pour tous les goûts. Mais la justice n'est pas de ce monde. La semaine dernière, il n'y avait rien pour moi.

Pour le mercredi 21 décembre 2011, la famine est sustentée. 3 des 5 films me tenteraient bien de me déplacer en salles :


La Délicatesse (2011) : dès que je vois François Damien entrer dans une pièce, je me marre. Ce monsieur travaille bien son charisme. Il incarne toujours à la perfection le type hors norme auquel on s'attache volontiers. De plus, il n'appartient pas au genre de types qu'on s'attend à voir entrer dans une pièce. Blague à part : dès que je vois Audrey Tautou, je veux changer de canapé et de chaîne de télé ou de chaise et de page internet. Je suis donc pris entre 2 feux dans le dilemme qui pourrait décider de l'importance que ce film aura dans ma vie.

Audrey Tautou a l'air d'occuper le rôle principal et je ne suis pas un fan absolu de François Damien. L'affaire est réglée.




A Dangerous Method (2011) : David Cronenberg semble être le cinéaste idéal pour présenter les théories de psychanalyse de Sigmund Freud et de Carl Jung sur grand écran. Toute sa filmographie est un sondage perpétuel des bas-fonds du plaisir sexuel : Rage, Frissons, Videodrome, Existenz, Chromosome 3, Crash, Faux Semblants, M. Butterfly et La Mouche. Mais la bande-annonce de A Dangerous Method vend un drame émotionnellement chavirant (faute à la musique grandiloquente) alors que les images laissent transparaître un ton austère habituel chez le cinéaste canadien depuis A History of Violence en 2005 (que j'ai adoré). Ce décalage m'incite à soupçonner une vente mensongère du long-métrage. Je ne m'attends donc pas à me retrouver cul-par-dessus-tête dans la salle de cinéma où j'irai voir ce film.


Les Boloss (2011) : 4 adolescents cherchent à se dépuceler et à niquer des jolies filles. Moi, je remercie Shane Black pour avoir écrit les dialogues de L'arme fatale (1987) et Danny Glover d'avoir parfaitement donner le ton à cette réplique légendaire du cinéma : "Je suis trop vieux pour ces conneries."










Le miroir (2011) : ce film iranien présente une enfant recherchant sa mère. Cette dernière n'est pas venue l'accueillir à la sortie de l'école. La bande-annonce met l'accent sur la détresse de la fille qui fait face à l'absence de sa mère dans un pays qui ne traite pas les hommes et les femmes d'égal à égal. Blague : si toutes les femmes sont intégralement voilées, la petite fille risque de passer du temps à retrouver sa maman. Blague mise à part : l'enfant a l'air d'être une très bonne actrice, et, sa mère est peut-être emprisonnée à vie pour avoir parlé à un autre homme que son mari. Interrogation soupçonneuse : d'un côté, l'Iran est un pays qui emploie la diplomatie pour s'attirer les foudres de la communauté internationale (surtout sur un sujet sensible comme le programme de développement du nucléaire). De l'autre côté, le cinéma iranien cherche à nous intéresser sur son peuple avec des récits à portée universelle. Interrogation personnelle : comment un ton critique fait-il pour exister dans un régime répressif et violent où la censure est la règle ? Réponse ? : ne pas avoir l'air d'être critique ?. A ne pas en avoir l'air, on n'en fait peut-être pas.

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