Vendredi 30 Décembre 2011
Voici venu le temps des enfants ...
L'introduction est la combinaison de 2 scènes mêlant un mensonge d'enfant sur les pratiques incestueuses de son père et un bon père demandant à ses enfants de promettre de dire toute la vérité : à quel jeu joue la réalisatrice ? Pourquoi mise-t-elle sur le faux-semblant pour introduire son film ? Le spectateur est-il enclin à ne pas croire ce qu'on lui montre ? Pourquoi avoir insisté lors de la promotion sur la recherche sur le terrain de Maïwenn ? Ne faut-il pas croire tout ce que l'on voit ? Pourquoi avoir insisté lors de la promotion sur la recherche sur le terrain de Maïwenn ?
Le générique présente ensuite des images d'enfants jouant sur une chanson populaire (L'île aux enfants de Casimir : "Voici venu le temps des rires et des chants ...").
Ce qui m'a fait comprendre que, malgré son élan du cœur, Maïwenn cherchait à faire effet par tous les moyens possibles. L'affect reste très personnel dans Polisse de Maïwenn. Son écœurement transparait par ce choix artistique. Maïwenn n'a pas su prendre la distance face à ce qu'elle a vécu pour éviter les énormes maladresses de son film.
Je dois avouer qu'en visionnant l'introduction de Polisse, j'ai failli partir directement de la salle. Je me suis même demandé si elle ne prenait pas le spectateur pour des insensibles ou des incrédules ou des imbéciles, ou si le film n'était pas directement destiné à tous ceux qui maltraitent leurs enfants, ou si elle considérait que tout individu est capable du pire (peut-être un mélange de tout cela). Ce sont certes des spéculations de ma part mais voilà le retour de voix que m'a inspiré le début de Polisse. La question "à qui se destine Polisse ?" me colle néanmoins toujours à la peau (d'où la conclusion de mon message).
Surtout que la suite de Polisse prouve que la réalisatrice mêle maladroitement fiction et réalité, et, s'emmêle les pinceaux sur les alternances qu'elle choisit. Polisse est un fourre-tout. Il n'y a aucun fil conducteur. C'est un journal de bord bordélique. Une compilation de tout ce dont Maïwenn a pu être témoin à la BPM de Belleville et un lâchage de ce qui lui pesait sur la conscience à ce moment-là. Comme s'il fallait qu'il se passe forcément quelque chose d'insupportable pour qu'une tension dramatique soit intense et un long-métrage intéressant. Polisse est un film à tiroirs et en comprend tous les défauts. Maïwenn ne maitrise pas du tout l'art du mystère. Certaines intrigues disparaissent pour réapparaitre en fin de métrage (réapparaissent alors que je les avais oublié ... et elles ne réapparaissent pas toutes) et ne sont pas résolues (au mieux, elles le sont de façon simpliste ... sur un coup de gueule). Les personnages les moins intéressants sont mis davantage en avant que les autres (sachant que Joey Star et Maïwenn étaient en couple à l'époque du tournage, Polisse a toutes les allures d'une pelloche d'une femme amoureuse qui donne le beau rôle à son homme dont l'image publique est houleuse). Beaucoup d'engueulades se déroulent sous nos yeux pour caractériser les personnages. Aucune discussion ne se veut constructive : chacun règle ses comptes et lâche du leste personnel. Le spectateur batifole dans le cinéma d'auteur nombriliste : la réalité ne s'accepte que par cris et ne s'apprécie que par contemplation passive. Le film ne dépasse pas ce stade.
Que l'horreur qu'affronte les enfants et la BPM au quotidien est difficilement soutenable, personne n'en doute mais l'effort dans la dramatisation est réduit à une ficelle de pelote usée. Pour Polisse, un documentaire de Maïwenn aurait fait l'affaire. L'assemblage de scénettes rapportées du vécu donnent du corps au film (les cris et les pleurs de l'enfant abandonné par sa mère SDF résonnent toujours dans ma mémoire, les scènes de procès verbaux sont intéressantes). Dans la fiction, seuls les doutes du personnage de Sandrine Kiberlain et le plan furtif du garçon découvrant son professeur de gym touchant un autre garçon dans les douches sont juste-à-propos (3 belles scènes pour Kiberlain et un plan ... c'est peu).
J'ai néanmoins pris mon mal en patience afin de supporter la douloureuse durée de 2h07 minutes de Polisse. J'ai payé ma place.
La fin est d'une maladresse ahurissante. Je vous la vendange parce qu'elle n'a aucun intérêt : Maïwenn met en alternance le suicide du personnage récemment promu de Marina Foïs (protagoniste dégoûté par les atrocités vécues par les enfants et qui ne fait pas d'enfants) et l'épanouissement d'un garçon victime de pédophile dont le bourreau a été incarcéré. Je vous laisse tirer d'autres conclusions que la mienne qui est littéral et effroyable : le suicide d'une femme détestant les hommes et n'ayant pas d'enfants favorise l'épanouissement des jeunes victimes de pédophilie. Affreuse maladresse de la réalisatrice.
Conclusion : Un documentaire aurait pu permettre de trouver une vocation ludique à Polisse pour aider à délier les langues d'enfants victimes d'abus de toutes sortes qui n'osent pas encore parler (de peur d'être puni) pour montrer que des personnes sont à l'écoute et que justice peut être rendue. Vraiment, un documentaire de Maïwenn aurait faire l'affaire.
Le générique présente ensuite des images d'enfants jouant sur une chanson populaire (L'île aux enfants de Casimir : "Voici venu le temps des rires et des chants ...").
Ce qui m'a fait comprendre que, malgré son élan du cœur, Maïwenn cherchait à faire effet par tous les moyens possibles. L'affect reste très personnel dans Polisse de Maïwenn. Son écœurement transparait par ce choix artistique. Maïwenn n'a pas su prendre la distance face à ce qu'elle a vécu pour éviter les énormes maladresses de son film.
Je dois avouer qu'en visionnant l'introduction de Polisse, j'ai failli partir directement de la salle. Je me suis même demandé si elle ne prenait pas le spectateur pour des insensibles ou des incrédules ou des imbéciles, ou si le film n'était pas directement destiné à tous ceux qui maltraitent leurs enfants, ou si elle considérait que tout individu est capable du pire (peut-être un mélange de tout cela). Ce sont certes des spéculations de ma part mais voilà le retour de voix que m'a inspiré le début de Polisse. La question "à qui se destine Polisse ?" me colle néanmoins toujours à la peau (d'où la conclusion de mon message).
Surtout que la suite de Polisse prouve que la réalisatrice mêle maladroitement fiction et réalité, et, s'emmêle les pinceaux sur les alternances qu'elle choisit. Polisse est un fourre-tout. Il n'y a aucun fil conducteur. C'est un journal de bord bordélique. Une compilation de tout ce dont Maïwenn a pu être témoin à la BPM de Belleville et un lâchage de ce qui lui pesait sur la conscience à ce moment-là. Comme s'il fallait qu'il se passe forcément quelque chose d'insupportable pour qu'une tension dramatique soit intense et un long-métrage intéressant. Polisse est un film à tiroirs et en comprend tous les défauts. Maïwenn ne maitrise pas du tout l'art du mystère. Certaines intrigues disparaissent pour réapparaitre en fin de métrage (réapparaissent alors que je les avais oublié ... et elles ne réapparaissent pas toutes) et ne sont pas résolues (au mieux, elles le sont de façon simpliste ... sur un coup de gueule). Les personnages les moins intéressants sont mis davantage en avant que les autres (sachant que Joey Star et Maïwenn étaient en couple à l'époque du tournage, Polisse a toutes les allures d'une pelloche d'une femme amoureuse qui donne le beau rôle à son homme dont l'image publique est houleuse). Beaucoup d'engueulades se déroulent sous nos yeux pour caractériser les personnages. Aucune discussion ne se veut constructive : chacun règle ses comptes et lâche du leste personnel. Le spectateur batifole dans le cinéma d'auteur nombriliste : la réalité ne s'accepte que par cris et ne s'apprécie que par contemplation passive. Le film ne dépasse pas ce stade.
Que l'horreur qu'affronte les enfants et la BPM au quotidien est difficilement soutenable, personne n'en doute mais l'effort dans la dramatisation est réduit à une ficelle de pelote usée. Pour Polisse, un documentaire de Maïwenn aurait fait l'affaire. L'assemblage de scénettes rapportées du vécu donnent du corps au film (les cris et les pleurs de l'enfant abandonné par sa mère SDF résonnent toujours dans ma mémoire, les scènes de procès verbaux sont intéressantes). Dans la fiction, seuls les doutes du personnage de Sandrine Kiberlain et le plan furtif du garçon découvrant son professeur de gym touchant un autre garçon dans les douches sont juste-à-propos (3 belles scènes pour Kiberlain et un plan ... c'est peu).
J'ai néanmoins pris mon mal en patience afin de supporter la douloureuse durée de 2h07 minutes de Polisse. J'ai payé ma place.
La fin est d'une maladresse ahurissante. Je vous la vendange parce qu'elle n'a aucun intérêt : Maïwenn met en alternance le suicide du personnage récemment promu de Marina Foïs (protagoniste dégoûté par les atrocités vécues par les enfants et qui ne fait pas d'enfants) et l'épanouissement d'un garçon victime de pédophile dont le bourreau a été incarcéré. Je vous laisse tirer d'autres conclusions que la mienne qui est littéral et effroyable : le suicide d'une femme détestant les hommes et n'ayant pas d'enfants favorise l'épanouissement des jeunes victimes de pédophilie. Affreuse maladresse de la réalisatrice.
Conclusion : Un documentaire aurait pu permettre de trouver une vocation ludique à Polisse pour aider à délier les langues d'enfants victimes d'abus de toutes sortes qui n'osent pas encore parler (de peur d'être puni) pour montrer que des personnes sont à l'écoute et que justice peut être rendue. Vraiment, un documentaire de Maïwenn aurait faire l'affaire.