Chronique spéciale : avec l'autorisation et la correction de ma mère
The Descendants, Alexander Payne, 2011, USA.
Je n'ai aucune envie de voir le dernier film de George Clooney mais ma mère, elle, l'a vu. Je vous retranscris donc son avis en langage parlé (tel qu'elle me l'a dit) de The Descendants.
George Clooney court maladroitement, de façon pataude, comme un ...
Il a des chemises à fleurs hawaïennes (comme celle de Carlos) à pas piquer des hannetons. C'est pas un avocat en costard-cravate. Il est simple, naturel, maladroit, authentique, attachant.
Mais le rythme est lent.
Le film s'attarde un peu trop sur certaines scènes. La caméra n'avait pas besoin d'insister sur la mourante (une fois qu'on l'a vu sur son lit, ça va, c'est bon).
Ma mère aurait voulu voir davantage George Clooney se dépatouillant avec ses filles. C'est dommage, tout le reste est bon, donc. Ses deux filles sont épatantes.
Que même le petit ami de sa fille ainée a un rôle comme d'un tiers. Il sert de catalyseur. Il apporte de la légèreté utile dans une situation difficile à vivre. Ma mère le souligne parce qu'elle a lu dans des critiques qu'il avait un rôle inutile. Or George Clooney va le réveiller dans la nuit pour lui parler ; l'attitude du jeune s'explique d'ailleurs par la récente perte de son père.
L'histoire de tous ses cousins qui veulent vendre tout un territoire vierge de tourisme. Des tas de gros sous derrière. Lui, à la fin, George (lui) est seul contre tous et il dit à la fin "non, je ne vendrais pas. Je ne signerais pas." Les autres veulent lui faire un procès et George trouvera une solution.
Les rituels autour de la vie et de la mort sont bien respectés.
Il (Alexander Payne) n'a pas filmé Hawaï comme une carte postale. Il a filmé le brouillard, le ciel gris, les belles maisons, les plages, ...
Elle ne va pas me raconter tout le film-là.
Ma mère a souligné la différence entre les tours d'habitation et les belles maisons coloniales (oui, ce sont des américains ... donc les maisons sont coloniales). Il (Alexander Payne) souligne le contraste entre les villes et les côtes encore vierges.
George Clonney est dans la merde. Sa femme a eu un accident. Elle est dans le coma. Il ne s'occupait pas de ses filles. Il est maladroit avec elles. Tout le film se construit autour de ça. Il apprend que sa femme le trompait. Il avait investi dans son boulot. Il n'a donc rien vu. Son beau-père est un connard.
A la fin, il se reconstitue une famille et des valeurs dans un site idyllique quand même. C'aurait été dommage d'en faire un truc touristique.
Il est émouvant ce père mais elle n'a pas pleuré du tout dans ce film. George, lui, verse une larme. Le film est un peu long. Y a des scènes ... là ... voilà ... on peut couper.
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George Clooney dans The Descendants |