La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

vendredi 4 mai 2012

La cabane dans les bois

Gâcher la fin d'un film est un art ... j'aimerais bien être un artiste

Attention ! Ce texte gâche la fin (censée être déconcertante et inédite) de la pelloche. Ne pas lire si vous ne voulez pas me haïr à mort.

La cabane dans les bois, Drew Goddard (alias Joss Whedon), 2011, USA.

Ça y est les gens, j'ai réalisé un film. Ça s'appelle Les cabinets dans les bois. C'est plein de jolies de gonzesses. Nan, je déconne. C'est plein de vierges effarouchées. Nan, je déconne. C'est plein de frissons et de jumpscares. Nan, je déconne. Il y a un gros problème de point de vue. Ça, c'est parce que je suis schizophrène et vachement opportuniste. Alors j'ai zappé la mise en place d'un récit intéressant pour jouer au type qui se prend pour un gros malin. J'ai mis de l'humour partout. J'aurais pu raconter une histoire du point de vue des techniciens chargés de zigouiller des jeunes afin de sauver le monde du réveil des anciens (dieux anciens qui régnèrent jadis sur Terre ... à la Lovecraft). J'aurais pu jouer avec les apparences pour faire découvrir un massacre justifié. Mais je suis trop flippé dans l'existence pour prendre un véritable parti pris. Je ne suis qu'un fan geek de plus qui s'est lancé aveuglément dans l'industrie du divertissement. C'était pour frimer auprès de mes parents lors des diners familiaux. Mais mon travail ne les impressionne pas plus que cela. Jouer avec les apparences comme je l'ai fait avec une série dans laquelle une jeune femme, poursuivie par un vampire dans une allée sombre, se retournait pour lui apprendre les manières et avec ce Les cabinets dans les bois ne soulève nullement d'enthousiasme chez mes géniteurs. Et vu que la bande-annonce gâche le plaisir de la découverte de ma fausse copie d'Evil Dead, j'ai décidé de flinguer la pelloche en alternant décor et envers du décor. Au fond, j'ai deviné ce que le studio voulait ...

... Lécher comme une salope la gueule d'un monstre.

Quant à montrer quelque chose de nouveau, je me suis assis dessus. Ça tombe bien, j'ai appelé ça Mes cabinets dans les bois. J'ai recyclé un max de tout ce que j'ai pu trouver. J'ai même mis une fin insensée à mon tas de papier pour ne pas avoir à y revenir. Y a des ados insupportables qui pensent qu'il est préférable d'exterminer l'espèce humaine parce qu'ils ont été désigné comme sacrifices humains pour empêcher les anciens (à la Lovecraft) de revenir dominer sur Terre. Je ne vous décris pas les tailles de leurs egos de merde. Ils se refusent au sacrifice. Vu qu'ils ne veulent pas mourir (comme d'autres l'ont décidé pour eux), ils laissent la prophétie malveillante s'accomplir. Vous me direz : ils ne s'en soucient pas et ils punissent toute l'humanité qui n'a jamais eu vent de cet abscons secret (j'espère que vous avez soulevé l'étrangeté de la logique : ils meurent de toute façon).

Moi, mon ego se porte bien. J'ai fait ce film parce que j'aime méchamment squatter les chiottes (mon usuel cabinet de travail) ... d'ailleurs, je m'imagine vivre dans des WC au fond des bois. Sérieux. J'aime la nature. Si j'ai écrit Les cabinets dans les bois, c'est pour occuper le réduit isolé après le tournage. Je ne laisserai à personne la chance d'occuper cet espace. Les effets spéciaux sont toujours en place et fonctionnels. La main qui sort du sol est conçue pour ... il faut que j'avoue .... j'adore avoir une main au cul pour me gratter les fesses quand je réfléchis et me les caresser quand je me sens seul.

2 commentaires: