La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

samedi 5 novembre 2011

The Ring 2002

Samedi 5 Novembre 2011
Et si on se faisait une toile ? 
Non merci, je suis mariée et mère de famille.

The Ring, Gore Verbinski, 2002, Japon-USA.

Après m'être installé bien tranquillement, les pieds sous la table et sur un pouf (celui de l'horreur ... j'en ai un autre qui est celui du rire), + les jambes et le reste du corps, bras et tête mis à part, sous une couette histoire de couvrir ma peur à venir avec l'excuse d'avoir froid, je m'étais même préparé un petit casse-dalle, je me suis rendu compte qu'il n'y avait pas grand effort à faire pour craindre l'effroi devant ce remake du Ringu de Nakata (1998) et suivre l'intrigue comme elle se pousse vers un grand néant de frissons et une abnégation de mise en tension.

J'ai même supporté les filtres bleus bleutant (que j'ai d'habitude en horreur) grâce à la vision de cette sublime créature féminine en mouvement qu'est Naomi Watts. Elle n'a certes pas la plastique la plus parfaite de toutes les femmes de la création (j'ai vu géométriquement mieux réparti). Elle a quelques rides et un nez doublement bossu à son mignon bout. Ses doigts sont écartelés comme si elle s'était fourré les mains dans une broyeuse. Et elle ouvre beaucoup trop la bouche pour jouer à la fille épatée par ce qu'elle découvre : des photos, une échelle, une mouche, un phare, une vidéo, des articles de vieux journaux, un puits et la petite amie d'un ex avec qui elle a vaguement fait un gosse au passage. Mais si Naomi avait incarné Hélène de Troie dans la cuvée Wolfgang Peterson, je l'aurais regardé jusqu'au bout. Si elle avait joué dans Autant en emporte le vent, j'aurais envie de voir ce film. Elle pourrait même être mon étoile du Nord si j'étais perdu en revenant du frigo avec pour seule alimentation un verre d'Ice Tea. Bref, Naomi Watts m'a tout simplement fait tenir jusqu'à la moitié de The Ring 2002.

Naomi Watts

Bémol : elle ne s'occupe pas du tout de son gosse dans The Ring tou-O-tou à part quand il est en danger de mort. Quelle honte. Mais, bon, peu importe la minceur du script qui ne tient pas debout vu qu'il ne souligne aucun doute sur la crédibilité d'une vidéo qui tue ... faut l'accepter tel quel ... mais c'est vrai qu'il ne faut pas grand chose pour faire un film. J'aurais aimé que le réalisateur insuffle un peu d'obsession maladive au personnage de Naomi, histoire qu'elle n'ait pas l'air complètement conne en étant médusée par la présence d'une échelle dans une allée, en pétant une machine qui vaut probablement des millions pour obtenir un vidcap, en étant traumatisée par la vision d'un arbre sur une colline, et j'en passe. Pour conclure ce paragraphe, je souligne que Naomi n'imprime pas vraiment sur la pelloche du alors-futur metteur en crime des pirates du carabou son talent mais que The Ring 2002 lui a servi de tremplin pour sa carrière bankable. C'est déjà ça.

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