La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

lundi 21 novembre 2011

Thelma & Louise

Lundi 21 Novembre 2011
Vu aujourd'hui à l'atelier d'écriture de scénario : le climax de Thelma & Louise

Thelma & Louise, Ridley Scott, 1991, USA.

Vous rappelez-vous de Thelma & Louise ? Oui. Assurément. Tout le monde l'a vu ou en a parlé. Le film se termine sur l'une des fins les plus risibles de l'histoire du cinéma. Pour résumer, les deux femmes préfèrent le suicide plutôt que le vilain joug des hommes de la société phallocratique occidentale, qui est caractérisé par une vie quotidienne routinière et ennuyeuse, des responsabilités envers les enfants, une tentative de viol par un mec bourré, un beau gosse qui leur pique tout leur fric, des péquenauds édentés, un camion citerne à exploser (jolie métaphore des bourses pleines) et une armée de policiers armés jusqu'aux dents (aucun homme n'est sympa, intelligent, attentionné et dévoué). Bref, Thelma j'ai-un-sourire-dentifrice-avant-de-crever et Louise j'en-peux-plus-de-faire-les-mauvais-choix-autant-finir-sur-le-pire-de-tous (sachez que je ne sais pas distinguer l'une de l'autre ... la dernière fois que j'ai regardé Thelma & Louise était à l'époque de sa sortie au cinoche en 1991 et je n'en avais pas cru mes yeux) sont amatrices des solutions radicales et envisagent toujours la réalité sous l'angle de l'exagération, c'est-à-dire la panique.

Pour faire passer la pilule, Ridley Scott termine même son medley de pot-pourri musical rock sudiste américain au ralenti sur un flash-back ridicule des temps glorieux (comprendre Thelma et Louise rigolent en bagnole) que les protagonistes ne peuvent décemment pas apprécié vu qu'elles ont la gueule ravagée, en morceaux, ensanglantée, éclatée (s'il en reste quelque chose) et mêlée à la taule de leur décapotable au fond du Grand Canyon.

3 commentaires:

  1. C'était un de mes films préférés quand j'étais petit et j'avais un gros faible pour Geena Davis. o_O

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  2. C'est vrai que ce film donne une vision très très sympathique du suicide, il en fait même l'apologie finalement...

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  3. Le suicide est en effet un choix radical. La fine st une vision très très "romantique" de la liberté : il n'y a qu'en étant mort(es) qu'on est libres (après cela, qui n'a pas envie de se suicider ?). De leur côté, elles ont pourtant le brave Harvey Keitel, la possibilité de divorcer et de régler leurs problèmes matrimoniaux, la famille, les mais, le système judiciaire, les droits de l'homme et du citoyen, les droits de la femme, le président des États-Unis et Harrison Ford mode Air Force One.

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