La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

mercredi 23 novembre 2011

La sélection du mercredi

Mercredi 23 Novembre 2011

Aujourd'hui, j'ai envie de parler des critiques ciné du quotidien Le Parisien (aussi dénommé dans toute la France Aujourd'hui en France). Selon Hubert Lizé, les derniers Jean-Jacques Annaud, Or noir, et Andrew Nicol, Time Out sont des chefs d’œuvre du cinématographe. Les titres des articles le soulignent bien : Annaud au pays de l'or noir et Justin Timberlake n'a pas une minute à lui. Le problème est que les bandes-annonces ne donnent pas du tout envie d'aller voir les films. Les articles non plus : Dois-je me contenter des articles d'Hubert Lizé qui, d'un côté, ne fait que décrire rapidement l'ambition du seigneur Annaud, l'ampleur de la distribution du film Or noir (500 écrans), un résumé rétrospectif du récit (partant des clichés d'aujourd'hui -cheiks, Rolls, buildings- pour ceux du monde arabe des années 1930 -chevauchées dans les dunes, bataille à dos de chameaux-) et les difficultés de tournage, et qui, de l'autre côté, ruine la tension dramatique de Time Out en en décrivant toute l'intrigue et sa seule interprétation possible ou dois-je écouter ma voix intérieure qui me dit qu'il faut me méfier ? En fait, je ne me pose pas la question. Le même Hubert Lizé a kiffé Les immortels, savoureux nanar au charme kitch et brutal, dont il souligne les qualités : le résumé (Thésée lève une troupe de fidèles et affronte la bête immonde pour venger sa maman égorgée sous ses yeux), "ces décors de falaises troglodytes, ces corps-à-corps de légionnaires en jupette qui s'empalent à coups de javelot, ces hectolitres d'hémoglobine qui giclent en (mauvais) relief ; et la plastique de la sublissime Freida Pinto". Heureusement que monsieur Lizé a singularisé cette dernière caractéristique positive par l'utilisation d'un point virgule. Sans cela, il aurait pu me faire croire qu'il avait des fantasmes secrets inassouvis (légionnaires en jupette qui s'empalent et hémoglobine giclant).


Selon Alain Grasset, le premier Mélanie Laurent, Les adoptés (2011), est un chef d’œuvre du cinématographe. Le titre de l'article le prouve : Mélanie Laurent sait tout faire. Question : Dois-je croire qu'il faille aller voir pour mon plaisir le film de Mélanie Laurent alors que l'article ne décrit que son envie de réaliser, de raconter une histoire, d'avoir Natalie Portman en tête d'affiche et qui songe à mettre en scène un second long-métrage ou dois-je me contenter des mauvais souvenirs qu'ont été pour moi Je vais bien, ne t'en fais pas, Le concert, Inglorious Bastards ,et la laideur suprême des images et l'insipide résumé du récit de la bande-annonce de Les adoptés ? Tout cela est de la rhétorique. Si j'écoutais les critiques culturelles du Parisien, je n'aurais jamais envie d'aller au cinéma.

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