La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

vendredi 18 novembre 2011

Limitless

Vendredi 18 Novembre 2011
Après un rire brutal

La bande-annonce de Limitless (2011) présente l'histoire d'un individu réussissant au-delà de toutes limites. Elle montre que la meilleure façon d'obtenir ce qui le fait rêver (incarner l'homme suprême) se trouve dans la consommation d'une drogue. Mais je me rassure, la morale est sauve, le film se termine sur une leçon de vie du genre "c'est pas bien".

Si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave. Je ne vais pas regarder Limitless car je ne cherche pas à acquérir une certaine sagesse qui me manquerait. Je me suis auto-censuré pour écrire ce texte. Et oui, je suis un gars comme ça moi. Je suis un mec qui se met des limites et qui les aime (des fois un peu trop). Il ne faut pas se méprendre. Cet article n'aurait pas été un total torchon rempli d'insultes. Il aurait tout simplement été beaucoup moins bien rédigé "que ce que" vous lisez en ce moment. J'ai besoin de travailler un article aussi court que celui-là pendant une bonne demi-heure. Et ouais.

C'est bien pour cette raison qu'aller voir Limitless me renverrait à l'angoisse suivante : celle d'être pris pour un individu similaire à cette tronche de cake qu'incarne Bradley Cooperscout. Car je ne veux pas que l'on croit de moi que je veuille être capable de tout en un temps record, que je me prenne pour un sur-homme, que je veuille être supérieur à l'homme et à mon boss et que je puisse crever d'une overdose ou virer paranoïaque. Personnellement, j'aime bien rester humble.

J'aime même galérer un peu. Cette après-midi, je suis allé au Spar rue Doudeauville pas loin où j'habite. Je pouvais acheter une bouteille d'Ice Tea de 2L pour 2€40 (la 1,5L n'était pas achalandée). Mais cette contenance était bien trop importante pour mes besoins de la soirée. Et oui, j'ai pensé à court terme pour m'aider à choisir. Du coup, je suis allé au Virgin Barbès m'acheter un livre pour la modique somme de 3€70 que j'aurais payé 3€51 + 2€99 pour les frais de port avec amazon.fr. J'ai fait une bonne affaire. Puis je suis passé devant le Spar en revenant du Virgin et j'ai continué la rue Doudeauville jusqu'à la rue de la Chapelle et me suis payé une bouteille de 1,5L d'Ice Tea pour le prix de 1€84 au Monoprix. Je croyais avoir économisé 56 cents mais, en songeant qu'1 cl d'Ice Tea coûte presque 1 cent pour l'ajout de 50 cl dans une bouteille de 2L, je me suis rendu compte que j'aurais pu faire une affaire au Spar ; 1€84 pour 1,5L met le coût du centilitre bien au dessus du cent d'euro. Mais mes besoins étant satisfaits, je ne me plaignais pas. Je le saurais pour la prochaine fois. Même si 2€40 pour 2L met aussi le coût du cl au dessus du cent d'Euro.

Si j'avais été une tête de nœud comme le boyscout de Limitless, pour m'offrir ces 56 cents de surplus sur une bouteille de 2L de thé glacé, j'aurais mis un costard cravate, du gel sur mes cheveux pour qu'ils tiennent à rebrousse-poil, je me serais rasé ma vraie barbe pour un prétexte de virilité de 3 jours, j'aurais appris le langage boursier, une dizaine de vannes sans sens, 4 ou 5 langues et des mots d'esprits désabusés et cyniques qui font briller un esprit creux en société, j'aurais serré des mains de bonhommes de la haute-finance qui méritent la taule à coup sûr et mis sur la paille des entreprises et au chômage plein de gonzagues sans autre plan de carrière. J'aurais traité tout le monde comme des objets et je me serais drogué.

C'est vrai, je ne cherche pas à m'élever au dessus de ma condition. Je suis mes envies (qui m'amènent à péter au dessus, au juste niveau et en dessous de mon cul). Je ne suis pas un individu ayant une philosophie personnelle de l'existence, de l'homme et de sa société (en fait, ça dépend des humeurs) mais je sais me réguler. Et j'ai une horrible vision de moi-même par intermittence (ça dépend de mes échecs). Je suis juste un gars indifférent qui s'ennuie souvent et qui doit bosser dur pour arriver à  grappiller quelque chose qui me fait plaisir ; et je suis très bien comme ça.

6 commentaires:

  1. Belle critique d'un film qui n'en méritait pas tant :)

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  2. Merci ;) D'après ta remarque, j'en conclue que le film est à la bassesse que la bande-annonce promet. Mais à quoi servirait mon blog si je ne faisais pas ce genre de critique ?

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  3. J'ai trouvé la bouteille de 2L d'Ice Tea à 1€92 au G20 rue ordener, une bonne petite supérette qui vend des produits frais comme le saucisson (au fond à côté des boissons) :D

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  4. Le film est d'une débilité rare. :D

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  5. déprimant ce dernier paragraphe !

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  6. Concernant le dernier paragraphe, je ne reviendrais que sur l'emploi de l'adjectif "indifférent".

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