La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

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mardi 18 juin 2013

The Walking Dead

2013
Pour Noël, j'ai eu un blog. Pour le nouvel an, j'ai eu une crampe.


Moi, dans le vie, je suis nul. Quand je me prépare une salade, je fais toujours tomber l'ail par terre. Quand je fais la vaisselle, je mouille ma chemise (au propre plus qu'au sens figuré). Des fois, je commande des DVDs et j'annule la commande deux jours après. Mes chemises restent suspendues une journée de plus qu'il ne le faut durant le séchage. Peu importe le nombre de fois que j'essaie de violenter mon chat en lui enfilant un doigt dans le cul, je rate toujours la cible. Je suis un zéro et un moins que rien. J'ai honte de moi. Même si j'aimerais bien vivre l'amour, seule une adolescente sarcastique de 14 ans, qu'Ellen Page et Winona Ryder pourraient incarner, voudrait d'un trentenaire qui vit toujours chez sa mère. Je n'ai aucune perspective professionnelle d'avenir intéressante. Je n'ai pas non plus de passé captivant. Mon conseiller Pôle-Emploi invente d'ailleurs des visioconférences pour ne pas avoir à me rencontrer. Quand j'essaie de me souvenir de ma dernière baise, je confonds rêve et réalité au point où je crois être toujours puceau, et je ne le suis pas. Je m'achèterais bien un flingue mais je me tuerais accidentellement avec. J'ai des cheveux trop longs et je parle pas assez  fort. Autant dire qu'en cas d'apocalypse zombiesque, je n'ai aucune chance de survivre, d'où mon respect pour les survivants. Ou alors, je serais mort de faim parce que j'aurais pas bouger mon cul de mon canapé et que je n'aurais pas pris le risque de sortir le nez dehors pour trouver de la bouffe.


Bref, pour bien vivre, je regarde la série de The Walking Dead adaptée par Frank Darabont (The Mist, 2007) du comics créé par Robert Kirkman. Je joue également au TellTaleGame et je lis le comics. Ce beau mélange des genres western et apocalypse zombiesque m'a fait réaliser bien des choses. J'ai raison de vivre à ma façon car la survie en milieu zombie est largement indésirable. On y perd tout : la santé mentale, les amis, les amours, les enfants, son foyer et des membres. On transmet son chapeau de shérif à son fils. On voyage à cheval et en mobile home  comme des pionniers. On vit à la ferme avant d'élire domicile dans une prison ou des colonies fortifiées. On côtoie le suicide et on rencontre des personnes sans envie de démocratie ayant une insatiable faim pour la chair humaine après avoir violé des enfants. En somme, je préfère rester tel que je suis plutôt que de m'infliger tous les soucis par lesquels Rick et sa bande passent en ne devenant pas un survivant de l'apocalypse. En comparaison, mourir de faim sur mon canapé me semble une douce et belle fin.

jeudi 30 juin 2011

Forbrydelser (Dogme95 No 34) 2de partie

Mercredi 29 Juin 2011
Nuit

Je m'étais arrêté à 23 minutes et 15 secondes lors de ma précédente vision de Forbrydelser, le No 34 du Manifeste Dogme. La creuse présentation du film avait permis à mon esprit de spéculer à partir d'éléments vagues sur l'avenir du métrage. J'avais vécu une désillusion. A l'époque (il y a 3 nuits de ça), les contours de l'histoire qui se dessinaient devant mes yeux étaient loin de ce que j'avais imaginé. Et je préférais le fruit de mon cerveau. Donc acte. Je suis passé à autre chose. Mais les nuits portant conseil, la culpabilité d'avoir été injuste dans ce rapport de force entre ma réflexion et la réalité, et la vision de Idioterne me poussent à reprendre le visionnage de Forbrydelser, considéré comme "le meilleur film danois depuis Festen" (dixit The Times sur la jaquette du DVD), 1998, de Thomas Vinterberg, un film que je pose toujours à droite de mon assiette quand je suis à table.

Je me remémore les faits de ce long-métrage. Kate a des pouvoirs magiques de guérison. Elle a sorti de la drogue une autre détenue par la seule apposition de ses mains. Marion la pasteur a des problèmes de procréation. Kate devrait donc aider Marion et renforcer sa foi, même si, dans un premier temps, la pasteur pensait être la seule en prison à pouvoir agir au nom du bon Dieu. Je garderai un oeil sur la dealeuse de cette geôle qui, évidemment, n'apprécie pas qu'une nouvelle arrivée (Kate) détourne ses ouailles à elle. Les prémices d'In Your Hands permettent de croire à une revisite de The Green Mile, 1999, de Frank Darabont, version prison de femmes. Trine Dyrholm remplace Michael Duncan Clarke. Les hommes y gagnent sur le full frontal.

Je doute toujours du choix paradoxal de la réalisatrice Annette K. Olesen d'avoir utilisé la DV pour mettre en image un film aux pendants fantastiques et au questionnement métaphysique. Cette caméra convient à un traitement au corps à corps avec les sujets qu'elle suit et qu'elle traite ; en somme du concret. Le film parlera de lui-même. J'ai espoir.


Kate (à droite) -"t'es enceinte !" Marion (à gauche) -"Je te crois pas même si c'est vrai !".

31 minutes 25 secondes. Espoir contrarié.


Elle ne peut pas assister au mariage de sa sœur mais peut soigner l'addiction à la drogue en apposant ses mains sur quelqu'un.

34 minutes 03 secondes. Espoir perdu.