La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

jeudi 30 juin 2011

Forbrydelser (Dogme95 No 34) 2de partie

Mercredi 29 Juin 2011
Nuit

Je m'étais arrêté à 23 minutes et 15 secondes lors de ma précédente vision de Forbrydelser, le No 34 du Manifeste Dogme. La creuse présentation du film avait permis à mon esprit de spéculer à partir d'éléments vagues sur l'avenir du métrage. J'avais vécu une désillusion. A l'époque (il y a 3 nuits de ça), les contours de l'histoire qui se dessinaient devant mes yeux étaient loin de ce que j'avais imaginé. Et je préférais le fruit de mon cerveau. Donc acte. Je suis passé à autre chose. Mais les nuits portant conseil, la culpabilité d'avoir été injuste dans ce rapport de force entre ma réflexion et la réalité, et la vision de Idioterne me poussent à reprendre le visionnage de Forbrydelser, considéré comme "le meilleur film danois depuis Festen" (dixit The Times sur la jaquette du DVD), 1998, de Thomas Vinterberg, un film que je pose toujours à droite de mon assiette quand je suis à table.

Je me remémore les faits de ce long-métrage. Kate a des pouvoirs magiques de guérison. Elle a sorti de la drogue une autre détenue par la seule apposition de ses mains. Marion la pasteur a des problèmes de procréation. Kate devrait donc aider Marion et renforcer sa foi, même si, dans un premier temps, la pasteur pensait être la seule en prison à pouvoir agir au nom du bon Dieu. Je garderai un oeil sur la dealeuse de cette geôle qui, évidemment, n'apprécie pas qu'une nouvelle arrivée (Kate) détourne ses ouailles à elle. Les prémices d'In Your Hands permettent de croire à une revisite de The Green Mile, 1999, de Frank Darabont, version prison de femmes. Trine Dyrholm remplace Michael Duncan Clarke. Les hommes y gagnent sur le full frontal.

Je doute toujours du choix paradoxal de la réalisatrice Annette K. Olesen d'avoir utilisé la DV pour mettre en image un film aux pendants fantastiques et au questionnement métaphysique. Cette caméra convient à un traitement au corps à corps avec les sujets qu'elle suit et qu'elle traite ; en somme du concret. Le film parlera de lui-même. J'ai espoir.


Kate (à droite) -"t'es enceinte !" Marion (à gauche) -"Je te crois pas même si c'est vrai !".

31 minutes 25 secondes. Espoir contrarié.


Elle ne peut pas assister au mariage de sa sœur mais peut soigner l'addiction à la drogue en apposant ses mains sur quelqu'un.

34 minutes 03 secondes. Espoir perdu.

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