La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

mardi 16 août 2011

Contre-enquête

Mardi 16 Août 2011
Jour

Contre-enquête (2006) présente au générique un individu répondant au nom de Jean du Jardin (quand je louche Jean s'ennoblit d'une particule) censé être le pseudonyme de Jean Dujardin lorsqu'il ne fait pas de comédie. Les traits sont les mêmes. Tristement, le timbre de voix est tout aussi comique. Dans ce film policier dramatique, Jean duGardenParty, après une dispute parent-enfant, fait toner sa voix sur le mode Brice de Nice criant à plein poumons le prénom de sa fille Émilie pour la rappeler à lui (un sifflement assourdissant de bêtise profonde résonne encore dans mon esprit) ; il est difficile de répondre à l'autorité de Jean DuMiniParcDeLaMairie comme à celle du surfer niçois. Jean Delengraissurmongazon incarne un protagoniste qui ne tient qu'au fait de porter la barbe, de savoir rester prostré sur une chaise dans un couloir vide et d'intimider un de ses indics en fronçant les sourcils et en rougissant. Malheureusement, le jeu dramatique de Jean De La Clairierraprellessoubois ne trouve aucune force dans le grand malheur que traverse ce personnage de policier polonais malin (de son nom Malinowski) ; sa petite fille se fait violer et tuer dans le premier quart d'heure de ce classique du film raté.

Ce n'est pas le fait que Jean porte un insigne qui fait rire, c'est sa voix

Le pire est à mettre sur le compte de (mention spéciale) Frank Mancuso (scénariste, adaptateur électrique, dialoguiste et réalisateur de ce truc censé combler les ménagères pendant qu'elles font réchauffer un plat surgelé au micro-ondes) qui, alors que Contre-enquête parle de pédophilie, de meurtre d'enfant, de deuil, d'erreur judiciaire, de vengeance, de quête de vérité et de probable manipulation d'un homme en peine, n'arrive ni à émouvoir ni à intéresser. Comment un cinéaste arrive à rendre totalement neutre, insipide et indifférent la mort d'une petite fille violée et tuée ? Demandez à Mancuso, il sait faire.

2 commentaires:

  1. J'avais trouvé ça très naze aussi !
    A l'époque personne n'aurait parié que Dujardin obtiendrait la consécration à Cannes ! o_O

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