La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

mardi 4 octobre 2011

Daredevil director's cut

Mardi 4 Octobre 2011
Question de justice

Daredevil director's cut, Mark Steven Johnson, 2003, USA.

Il y a des films comme celui-là. Des films qui donnent envie de réunir toute l'équipe responsable de sa fabrication et de les baffer jusqu'à ce que mort s'ensuive.

La version cinéma était une purge intestinale et une insulte à la dignité humaine. Des ouï-dires ont fait vibrer un écho de rumeur d'amélioration entre ce premier échec et un director's cut qui rectifiait le "à chier" en "pas si nul".

En fan de Daredevil, le personnage du comics (faut-il préciser depuis), j'ai honteusement tenté l'expérience. Et j'ai constaté mon erreur dès le début de ce director's cut. Je dirais même qu'il aggrave le cas.

Pour preuve, Daredevil est toujours interprété par Ben Affleck.


De plus, l'enfant evil subit le même traumatisme dans l'original et dans le director's cut. Il m'est par contre impossible de me rappeler quelle est la nature de la tragédie véritablement poussive qui a décidé du choix de mode vie de l'adulte evil. Je l'ai vu pourtant 2 fois.

Lors d'un réquisitoire de 30 secondes chrono, Benny "BenBen son dard est une Afflecktion" se couche encore volontairement comme une merde suite à une objection pourrie de la défense sans talent d'un criminel notoire. Il est une nouvelle fois évident que l'ex-enfant evil ne sait pas dissimuler son souhait de retrouver le méchant dans la rue un soir pour lui faire subir une peine capitale maison.

 
Ensuite, Ben Daredare répète les positions du kama sutra avec Elektra dans un jardin d'enfants. Les plaintes que j'ai personnellement envoyé n'ont donc pas abouti. Je vais allé me préparer une salade.

Je ne saurais dire s'il s'agit d'une nouveauté ou non : Daredevil dort dans un cercueil rempli d'eau.

Sûr et certain, il répète les mêmes erreurs. Alors qu'il ne lui reste plus qu'une heure pour préparer son audience, il tient la même discussion inutile qu'au préalable avec Jon Favreau le type à Hollywood qui inspire le moins l'envie de discuter. DoubleD imite toujours aussi mal Ray Wonder et Stevie Charles étant trop occupé à tripoter un ballon. Pendant ce temps-là, son unique client se ronge les sangs en prison.

La loi de la drague entre D&D et Elektra se complait toujours dans le règlement de comptes avec les méchants.

Tiens. Mark Steven Johnson a gardé la fin de l'original. Le Démon de Hell's Kitchen se débarrasse du grand caïd sous la flotte projetée par des extincteurs installés au plafond. C'est bien connu, l'eau arrange les aveugles pour percevoir les éléments de leur environnement ; ils ne devraient d'ailleurs sortir que sous la pluie et vivre en intérieur avec des arroseurs anti-incendie en constant fonctionnement pour vivre heureux.

Bref, il n' y a que l'indulgence, la condescendance ou le fanatisme absolu de Daredevil (genre "non, DoubleD est trop génial pour que le film soit raté !") qui puisse permettre à quelqu'un d'aimer le double film de Mark Steven Johnson. 

Ah oui ! Colin Farrell est toujours là quand il est question de faire des mauvais choix de casting. Là, c'est la seconde fois pour le même film. Colin, utilise-t-il sa mémoire ?, là est la question

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