La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

mardi 28 juin 2011

Pi

Mardi 28 Juin 2011
Un effort de calcul mental

Pi est un film réalisé en 1998 par Darren Aronofsky que je devais regarder depuis sa sortie en France au cinéma. Tout le monde m'en avait dit du bien à l'époque et le bon mot n'a pas changé depuis. Le film a lancé la carrière d'un cinéaste respecté et devenu culte. Mon bon sens avait pourtant rejeté avec virulence Requiem For A Dream en l'an A.D. 2000 au bout d'une demi-heure.

11 années ont passé, et, après avoir été épaté par Black Swan, en 2011, je me suis penché rétroactivement sur la carrière de Darren Aronofsky, qui se trouve être de surcroît l'un des producteurs de mes films préférés, Fighter de David O Russell, toujours en 2011, année de grâce à mes yeux pour le cinéaste américain. Ces films ont été réalisés dans une veine qui semble désormais correspondre à de nouvelles ambitions pour monsieur Aronofsky (d'après ce que j'ai vu de The Wrestler) :
  • caméra sur épaule proche de personnages dits cas sociaux ou psychiatriques.
  • traitement sonore plus approprié à l'étude de caractère que la grandiloquente et néanmoins excellente musique de Clint Mansell sur Requiem Of A Dream.

The Wrestler réalisé en 2008 m'a laissé pantois. Je ne savais que penser de ce film lors de sa vision. J'ai sauté plusieurs passages. On m'a dit qu'il en existait des savoureux. Je ne les ai pas trouvé.

J'ai complètement occulté The Fountain, 2006, dont le bouche-oreille est uniquement négatif.

J'ai déjà eu ma cure de Requiem For A Dream.

Je suis retombé sur mes pieds en lançant dans le lecteur DVD Pi que l'on m'a gentiment prêté. Je passe le générique branché pop art ou je ne sais quoi qui ne me plaît pas du tout. L'image est en noir et blanc. Le grain est celui du 16 mm. A l'écran, un jeune homme faisant des mathématiques. La caméra virevolte énormément. En voix off, il calcule, tel un monologue incessant. Je passe un morceau. Il discute avec un juif dans un café. Je passe. Le jeune homme s'est rasé le crâne. Je passe. Il se tire un clou dans la tête. Je passe. Il est assis sur un banc. Une petite fille vient lui demander le résultat d'une équation. Il ne sait pas. Elle oui. Il sourit. Elle aussi. Il regarde une branche sur fond de ciel. Fin du film. C'était donc l'histoire d'un jeune homme surmené qui a essayé de se faire un trou dans la tête pour décompresser mais il n'essaie plus d'être un monsieur je sais tout. Bon. Pi ne m'inspire rien de particulier. J'imagine qu'il faut apprécier l'esthétique du film pour en être véritablement amoureux. Ce n'est pas mon cas.

Je resterai curieux sur ce que Darren Aronofsky a à offrir à l'avenir. Black Swan et Fighter sont des œuvres abouties et d'intéressantes bases pour de futurs travaux.

2 commentaires:

  1. Je ne suis pas fan de Pi non plus, même si je l'ai vu y'a un bail. Pareil pour The Fountain et Requien for a dream...

    Par contre j'apprécie beaucoup The Wrestler et Black Swan. D'ailleurs ça m'étonne que tu n'aies pas apprécié The Wrestler !

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  2. Pi est a voir comme une métaphore sur l'existence de Dieu.
    Enfant le type regarde la vérité (le soleil) en face alors que sa mère le lui a défendu. Aveuglé par la vérité il perd la vue puis la retrouve et se rend compte qu'il à des faculté de calcul mental de malade et il se met à bosser sur le nombre Pi (en fait le message que Dieu veux faire passer à l'humanité).
    Rendu à moitié dépressif et un peu cintré il fini par se loger une perceuse dans le crane et perd sa faculté de calcul (d’interpréter la parole de Dieu).
    Ce film fait partie des oeuvres à digestion lente. Si on le regarde en zapan comme on se ferai un film hollywoodien, forcément on passe totalement à coté :)
    Pour ma part j'ai arrêté de compter le nombre de fois où j'ai vue ce film.
    Allez courage mec, retente ta chance en prenant ton temps ce coup ci :)

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