Jeudi 23 Juin 2011
Fin de journée
Étant cinéphile et patriote, je dois avouer que la colère m'emporte souvent lorsque je constate que peu d'efforts sont faits pour apporter de la valeur ajoutée au cinéma comique tricolore. Hormis OSS 117 et Les Emotifs Anonymes, l’exaspération est de coutume lorsque je m'intéresse au rire cocorico (c'est relatif, c'est mon blog). L'humour français est le reflet dans la vitrine de ce que les Français acceptent de voir à propos d'eux-mêmes et ce dont ils veulent bien rire. Et, en général, ça ne vole pas haut. Le niveau d'humour étant un référent au niveau d'intelligence, j'avoue un tempérament d'anxio-dépressif.
Je précise que je n'ai vu aucun des trois films du titre de cet article car je m'essaye à un nouveau type de critique. Celle de la bande annonce qui a pour fonction d'aider le spectateur à se décider quant au sort de la carrière du film en salles. De nombreuses personnes se déplacent ou pas au cinéma après jugement de ces dites pépites promotionnelles. Ce qui à mon sens justifie que quelques unes de mes critiques se placent à ce niveau. Les bandes-annonces des trois films sont à l'image de la comédie typique qui a les faveurs du public en cette fin de décennie des années 2000.
Neuilly sa mère !, 2009, de Gabriel La Ferrière raconte apparemment l'histoire d'un jeune maghrébin qui veut se taper une blonde mais il n'y en a pas dans sa cité qui soit suffisamment classe pour lui alors il déménage à Neuilly où il en trouve une. Où est la fausse blonde qui parasite le plan de ce gosse ? Nulle part. Il rencontre la fille de ses rêves dans la banlieue bourgeoise. Et là, il la mate quand elle se déshabille. Puis, ça devient confus, des parents friqués veulent pas que leur fifille ado, une autre que celle victime du voyeur en culottes courtes, sorte avec un type qui travaille sur un chantier.
Mais où est ma blonde ? |
Bref, la futilité d'un tel objectif dans la vie devrait pousser cet enfant à reconsidérer ses motivations et essayer d'honorer un peu sa propre cervelle. Niquer une blonde n'est pas un but primordial dans la vie. Le travail est plus important même s'il demande du temps et de l'effort. Au moins, il rapporte davantage. Le travail, c'est la santé. La liberté s'acquiert par le travail. Que deviennent les études du jeune citadin ? Il faudra aller voir le film pour le savoir (je n'irai pas). Certes il y a la fatigue et l'ennui qui peuvent s'installer mais il y a plein de challenges à se mettre et plusieurs opportunités de métiers. La vie est suffisamment longue pour satisfaire plusieurs envies. Le sexe, lui, rapporte des MST, des enfants, des problèmes entre potes et avec les parents des partenaires. Certes, il y a la jouissance mais qu'on passe d'une blonde à une brune, d'une black à une asiatique, le sexe reste le sexe, et, l'amour reste l'amour. Les assoiffés de la bitte semble vivre par cette devise : "plus les choses changent, plus elles restent les mêmes." Cette bande-annonce montre dans toute sa splendeur la futilité de ce film. De plus, tout ce qui brille n'est pas d'or.
Si t'as envie de te faire une blonde, bois une bière fraiche !
Tout ce qui brille, 2009, de Géraldine Nakache et Hervé Mimran.
Deux femmes d'origine maghrébine (on va penser que je l'ai fait exprès) se demandent à l'une l'autre ce qu'elles pensent de la France en citant les noms des pétasses ricaines de mauvais goût (Pamela Anderson et Paris Hilton). Sont-elles étrangères ? est la question qui vient à l'esprit. Non, elles sont de Puteau et sortent en boîte sur Paris. L'une d'elles préfèrent faire croire qu'elle est de Neuilly et qu'elle aime la nourriture pour riches (à savoir des pattes au citron). Et c'est l'autre qui rencontre le mec idéal. Et là, embrouille toute claquée. Jalousie. Les deux copines pour la vie ne se parlent plus. Et, pourtant, elles dansent dans les couloirs du métro, mangent des sandwichs en se faisant la tronche et sourient. Ça sent le Happy Ending. Et la mère d'un gosse est caissière alors il n'y a pas d'embrouille. Tout va s'arranger. Je passe.
Deux femmes d'origine maghrébine (on va penser que je l'ai fait exprès) se demandent à l'une l'autre ce qu'elles pensent de la France en citant les noms des pétasses ricaines de mauvais goût (Pamela Anderson et Paris Hilton). Sont-elles étrangères ? est la question qui vient à l'esprit. Non, elles sont de Puteau et sortent en boîte sur Paris. L'une d'elles préfèrent faire croire qu'elle est de Neuilly et qu'elle aime la nourriture pour riches (à savoir des pattes au citron). Et c'est l'autre qui rencontre le mec idéal. Et là, embrouille toute claquée. Jalousie. Les deux copines pour la vie ne se parlent plus. Et, pourtant, elles dansent dans les couloirs du métro, mangent des sandwichs en se faisant la tronche et sourient. Ça sent le Happy Ending. Et la mère d'un gosse est caissière alors il n'y a pas d'embrouille. Tout va s'arranger. Je passe.
La bande-annonce de Le nom des gens, 2010, de Michel Leclerc, succès populaire récent, ne m'a pas donné envie d'aller le voir. Je ne savais pas de quoi ça parlait. Ma mère et une connaissance de café me l'avaient recommandé. Qu'une actrice du film ait été récompensée ou que d'autres membres de l'équipe de ce film aient été choisis pour fouler le podium des Césars m'indiffère totalement. Je suis un franc tireur de la critique cinéma.
Voilà ce que j'ai compris de l'encas de ce film. Une jeune femme qui fait ses courses un sein à l'air nique un paquet de types de droite pour les convertir à la politique socialiste. Mis à part la déontologie douteuse des moyens utilisés par cette femme, le sexe qui sert à la conversion politique, il faut en plus comprendre que :
- Le sexe change le monde (si c'était le cas, on vivrait tous en harmonie dans une société parfaite depuis longtemps ; nos ancêtres auraient trouvé le truc ... en effet, pourquoi se prendre le choux entre tyrannie, démocratie, monarchie parlementaire, droite et gauche, quand le sexe convertit tout le monde à la même cause au final ?)
- Les gauchistes sont donc désespérés et n'ont aucun programme politique valable pour avoir recours à des méthodes dégradantes pour la politique et la sexualité ... donc l'humanité
- Les personnes de droite sont largement admises comme étant des cul serrés (probablement puceaux) qui dès qu'ils auront ouvert les yeux après qu'une femme ait écarté les jambes n'auront plus le cœur à la place du porte-feuille.
Niveau comique, Sarah Forestier se propose facilement à Jacques Gamblin, interdit de critique. Puis elle met sa petite culotte dans la poche de veste du jospiniste convaincu dont elle tombe amoureuse avant de se faire surprendre par la mère du pauvre quidam à la sortie de l'ascenseur. Déjà vu ailleurs.
J'aimerais bien que la petite bête mange la grosse. |
L'idée nauséabonde que l'utilisation de l'acte intime amoureux est un bon moyen d'agir en individu civique afin de détourner et de convaincre des adversaires politiques est maintenant répandue avec succès. A quand le débat porno d'entre-deux-tours des élections présidentielles sur France Télévision ?
Faut niquer le monde pour que ça aille mieux ? Le spectateur de cinéma aussi donc ?
Faisons la synthèse de tout cela. Donc, les personnes descendants de maghrébins ou non veulent trouver des blondes et des mecs riches de Neuilly pour l'amour, le sexe et l'ascenseur social misant à coup sûr sur le pouvoir de persuasion du sexe en convertissant tout ce monde à gauche. Que les images véhiculées de notre ami l'immigré, du patriote gauchiste et du Français français agissent de façon plus ou moins conscientes, la question qui se pose est : le public, accepte-t-il de rire de ces préjugés ou ces films les confortent-ils ? Il faut voir les films pour s'en rendre compte. La morale doit être sauve en plus et ça doit ressembler à un truc du genre : "Mais on est tous humains. On va tous arriver à s'entendre. Mettons nos différents de côté. Rions, baisons, buvons. Il n'y a rien de mal. Du moment que ça marche ..." Encore. Si ça marchait, on vivrait déjà dans un monde parfait. Ça doit être de cette naïveté que le public aime rire.
Moi, ma moralité, je la préfère comme ça : partageons les richesses par les impôts et les limitations de salaire. Libéralisons pour qu'une juste économie mixte conviennent à tous, et, n'annulons pas nos différences qui sont, comme le désaccord, le sel de la démocratie. Et un geste pour l'environnement mince ! Allons Enfants de la patrie ...
Moi, ma moralité, je la préfère comme ça : partageons les richesses par les impôts et les limitations de salaire. Libéralisons pour qu'une juste économie mixte conviennent à tous, et, n'annulons pas nos différences qui sont, comme le désaccord, le sel de la démocratie. Et un geste pour l'environnement mince ! Allons Enfants de la patrie ...
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