La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

mercredi 25 janvier 2012

La sélection du mercredi

Mercredi 25 Janvier 2012

Cette semaine, j'ai décidé de passer pour un gay.
 

Sherlock Holmes 2 : Jeux d'ombres (2011) de Guy Ritchie : Sherlock Holmes n'a plus rien de lui-même dans les bandes-annonces des adaptations de Guy Ritchie. Il est même devenu sa propre antithèse. Sherlock Holmes de Conan Doyle rencontrerait Sherlock Holmes de Guy Ritchie que le premier confondrait le second avec Moriarty et vice versa. Ce qui fait Sherlock Holmes (je précise sans préciser que je parle de celui de Conan Doyle), c'est l'utilisation de sa logique et de sa raison ; il interprète les faits avec justesse et il reste rationnel en toute occasion bien qu'il se permette des écarts musicaux et qu'il ait recours à une solution à 7% pour se reposer. Il a beau avoir un laboratoire à la maison, il n'utilise pas et n'abuse pas d'engins technologiques pour faire exploser des arbres et courir au ralenti. Sherlock Holmes fait régner la paix et la justice en s'appuyant sur Scotland Yard. Il ne drague pas non plus des suédoises (je note avec plaisir la toujours charmante présence de Noomi Rapace). Il est un célibataire chaste et prude. Il peut même sembler un peu ennuyeux à certains (pas à moi). Les soupçons sur son homosexualité soulèvent un intéressant mystère autour du personnage. Voilà ce qui manque cruellement au Sherlock Holmes des bandes-annonces de Guy Ritchie : du mystère. Non, non, non, on ne nous enlèvera pas notre Sherlock Holmes de façon aussi simpliste que cela, et certainement pas en abusant des filtres bleus bleutant et de mouvements de caméra surexploités par Michael Bay et Gore Verbinsky.


The Descendants (2011) d'Alexander Payne : L'arriviste (1999) du même réalisateur était pour moi une meilleure expérience que Sideways et About Schmidt réunis (je n'ai pas regardé le premier jusqu'à son terme et j'ai terminé péniblement le second). Je garde un excellent souvenir du jet de gobelet du personnage incarné par Matthew Broderick sur une limousine dans la critique affectueuse du système d'élection à l'américaine dans L'arriviste (Election, titre original).

Avec George Clooney abordé à contre-emploi, The Descendants pourrait trouver une sorte de grâce à mes yeux plus d'une décennie après sa seule réussite (tout est relatif). La bande-annonce de The Descendants présente une sympathique histoire d'un mari et père largué par les événements. Personnellement, je trouve beaucoup plus intéressant de voir mister nespresso courir en tongs que de le savoir engagé politiquement en vrai et en fiction. Les beaux gosses sont faits pour incarner des personnages qui se font déconstruire par son réalisateur. Et rien d'autre.

Oui, je suis jaloux. George Clooney est un chic type et un bel homme.


L'oiseau (2011) de Yves Caumon : Sandrine Kiberlain tire une de ses tronches dans la bande-annonce de L'oiseau que j'irais bien la voir s'étaler sur grand écran pendant plus d'une heure. Le problème avec ce genre d'histoires centrées sur un personnage "sans histoire" est que si la narration compte uniquement sur la rencontre avec un oiseau pour changer la façon de vivre d'Anne (incarnée par Sandrine Kiberlain), ça va être long, ça va être chiant, ça va être inutile et une grosse perte d'argent.









J'ai pris de l'avance car je suis tellement enthousiaste à propos des sorties du 1er février que je ne peux m'empêcher de mentionner les 2 films qui vont me faire déplacer en salles ! Tucker & Dale fightent le mal ! sort au cinéma la semaine prochaine !!! Évitez la bande-annonce. Elle en montre beaucoup trop. Elle gâche l'indispensable plaisir de la découverte de cette comédie délicieuse qui joue avec les codes habituels de l'horreur à la campagne (Deliverance, Massacre à la tronçonneuse, etc ... s'en prennent plein les 2 dents de devant leur restant). Je ne mets même pas le lien allociné vers la bande-annonce. Tucker & Dale fightent le mal raconte l'histoire de 2 adorables homo sapiens qui doivent affronter une bande d'universitaires bourrés de préjugés contre les gens de la campagne, qui les prennent pour le mal incarné (des consanguins, violeurs, tueurs, etc ...). Évidemment, ces jeunes vont créer plus de problèmes qu'autre chose. Personnellement, j'adore les personnages de Tucker et de Dale. J'ai une tendresse particulière pour Dale qui est comme un double de moi-même, mon alter ego. Tendre, mignon, timide, engoncé, maladroit, gros cœur sur la main et sympathiquement triste, il est trop attachant. Il est magnifiquement incarné par Tyler Labine qui joue à la perfection de son puissant physique débordant de charisme et de sa voix drôle et enchanteresse. Le monde doit être au courant que ce comique et ce film existent ! T&DvE était génial en DVD (merci amazon.uk) ! J'ai hâte de le voir au cinéma !!! Je réécrirais même un autre message sur Tucker & Dale fightent le mal après l'avoir vu au cinoche !



Tony Kaye
L'autre film du 1er février que j'ai envie de voir est Detachment (2011) de Tony Kaye. La bande-annonce présente l'histoire d'un professeur qui veut travailler et enseigner à ceux qui veulent apprendre. Le personnage incarné par Adrien Brody vire de sa classe les élèves qui ne veulent rien savoir. Ça devrait être intéressant de voir comment le réalisateur conclue son récit. Vu la façon dont American History X (1998), un des films précédents de Tony Kaye, se terminait, il est bien possible que le personnage incarné par Adrien Brody meurt à la fin de Detachment. C'est le seul élément qui me fasse un peu peur. Tony Kaye peut flinguer ses propres œuvres avec un final dramatiquement chargé : la preuve en photo (ci-dessous) :



Tony Kaye évite les balles en recevant le prix de la critique à Deauville en 2011


BONUS

Tyler Labine (à gauche avec le t-shirt "la vie est trop courte pour ne pas être norvégien")  dans A Good Old Fashioned Orgy (2011) de Gregory et Huyck

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