La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

samedi 21 avril 2012

Dead Zone

Ce message aurait pu suivre celui d'Assaut

Dead Zone, David Cronenberg, 1983, USA.

Je n'écris pas une critique de Dead Zone dans ce message. Je retranscris une impression née à la suite des visions consécutives d'Assaut et de Dead Zone. Les événements dépeints dans Assaut de John Carpenter se déroulent en continuité sur une fin de journée et une nuit alors que le récit de Dead Zone occupe plusieurs années de la vie de son protagoniste principal Johnny Smith.

J'ai peut-être développé une préférence pour les récits se déroulant dans un temps serré car Dead Zone m'a semblé accumulé les informations de façon très compacte et sans réel développement (au mieux en filigrane). Tout le récit semble n'avoir été construit que pour informer des événements importants en accumulant le moins de scènes possibles. Ce qui jure avec Assaut dont la construction est opposée ; on pourrait résumer la pelloche de Carpenter ainsi : une scène = une information. Dead Zone a donc filé à toute allure pour moi. J'avoue connaître Dead Zone par cœur. C'est mon préféré de Cronenberg et je n'en compte pas beaucoup dans mon cœur (A history of violence) mais, cette fois-ci, l’œuvre était à peine commencée que le générique commençait à défiler sous mes yeux (quelques scènes sortent du lot).

Je vais donc arrêter d'enchaîner les films qui ont des continuums espace-temps différents. Après ou avant Assaut, la prochaine fois, Fog, Le prince des ténèbres ou Zoulou (Cy Endfield, 1963) remplaceront Dead Zone : les 3 films cités sont des huis-clos sur une brève durée. Après tout, l'envie de les revoir s'est réveillée à la vision du premier long-métrage professionnel de John Carpenter. Pas sûr que je les aurais autant apprécier ce soir-là que je veux bien le croire ... peut-être vaut-il mieux que je ne regarde pas d'autres pelloches avant qu'Assaut n'ait fini de faire son effet de divertissement plaisant et réussi sur moi. Il reste à découvrir combien de temps ce sentiment va durer : 1 jour, 1 semaine, ...

Dead Zone a, je crois, un oubli narratif important. Lorsque Johnny Smith découvre le futur de Craig Stilson, il décide d'adopter des moyens radicaux pour empêcher le politicien de se conformer à son avenir. Il aurait néanmoins pu appeler à l'aide Roger Stuart, le richissime père de Chris, afin qu'il retire son appui politique et financier. Ce dernier jugeant Stilson dangereux, suite à l'épisode du lac gelé, l'aurait écouté (tout au moins). Ce bond décisionnel de Smith apparait donc comme incohérent vis-à-vis de sa personnalité et des possibilités qui s'offrent à lui. Il est étonnant que son médecin, connaissant l'étendue des pouvoirs de son patient Johnny Smith, ne se doute de peu (voire rien) lorsque Smith entretient une discussion sur l'assassinat d'Hitler avec lui.

De plus, Smith ne teste pas le champ complet de son pouvoir.


P.S. : Si j'ai regardé Dead Zone à la suite d'Assaut, c'est que j'ai enfin trouvé deux éditions DVD qui valent la peine d'être achetées et conservées (édition française Metropolitan pour Assaut et édition allemande Film Confect pour Dead Zone).

1 commentaire:

  1. Un Cronenberg différent mais une très bonne adaptation d'un roman de Stephen King.

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