Ce message aurait pu suivre celui d'Assaut
Dead Zone, David Cronenberg, 1983, USA.
Je n'écris pas une critique de
Dead Zone dans ce message. Je retranscris une impression née à la suite des visions consécutives d'
Assaut et de
Dead Zone. Les événements dépeints dans
Assaut de John Carpenter se déroulent en continuité sur une fin de journée et une nuit alors que le récit de
Dead Zone occupe plusieurs années de la vie de son protagoniste principal Johnny Smith.
J'ai peut-être développé une préférence pour les récits se déroulant dans un temps serré car Dead Zone m'a semblé accumulé les informations de façon très compacte et sans réel développement (au mieux en filigrane). Tout le récit semble n'avoir été construit que pour informer des événements importants en accumulant le moins de scènes possibles. Ce qui jure avec Assaut dont la construction est opposée ; on pourrait résumer la pelloche de Carpenter ainsi : une scène = une information. Dead Zone a donc filé à toute allure pour moi. J'avoue connaître Dead Zone par cœur. C'est mon préféré de Cronenberg et je n'en compte pas beaucoup dans mon cœur (A history of violence) mais, cette fois-ci, l’œuvre était à peine commencée que le générique commençait à défiler sous mes yeux (quelques scènes sortent du lot).
Je vais donc arrêter d'enchaîner les films qui ont des continuums espace-temps différents. Après ou avant Assaut, la prochaine fois, Fog, Le prince des ténèbres ou Zoulou (Cy Endfield, 1963) remplaceront Dead Zone : les 3 films cités sont des huis-clos sur une brève durée. Après tout, l'envie de les revoir s'est réveillée à la vision du premier long-métrage professionnel de John Carpenter. Pas sûr que je les aurais autant apprécier ce soir-là que je veux bien le croire ... peut-être vaut-il mieux que je ne regarde pas d'autres pelloches avant qu'Assaut n'ait fini de faire son effet de divertissement plaisant et réussi sur moi. Il reste à découvrir combien de temps ce sentiment va durer : 1 jour, 1 semaine, ...
Dead Zone a, je crois, un oubli narratif important. Lorsque Johnny Smith découvre le futur de Craig Stilson, il décide d'adopter des moyens radicaux pour empêcher le politicien de se conformer à son avenir. Il aurait néanmoins pu appeler à l'aide Roger Stuart, le richissime père de Chris, afin qu'il retire son appui politique et financier. Ce dernier jugeant Stilson dangereux, suite à l'épisode du lac gelé, l'aurait écouté (tout au moins). Ce bond décisionnel de Smith apparait donc comme incohérent vis-à-vis de sa personnalité et des possibilités qui s'offrent à lui. Il est étonnant que son médecin, connaissant l'étendue des pouvoirs de son patient Johnny Smith, ne se doute de peu (voire rien) lorsque Smith entretient une discussion sur l'assassinat d'Hitler avec lui.
De plus, Smith ne teste pas le champ complet de son pouvoir.
P.S. : Si j'ai regardé
Dead Zone à la suite d'
Assaut, c'est que j'ai enfin trouvé deux éditions DVD qui valent la peine d'être achetées et conservées (édition française Metropolitan pour
Assaut et édition allemande Film Confect pour
Dead Zone).
Un Cronenberg différent mais une très bonne adaptation d'un roman de Stephen King.
RépondreSupprimer