La sélection de Donc Acte !

Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.

dimanche 6 novembre 2011

Ringu / Ring 1998

Samedi 5 Novembre 2011
Les soirs se suivent et se ressemblent

Tout le texte est en spoiler alert. Il faut avoir vu le film pour lire cet article.


Ringu/Ring, Hideo Nakata, 1998, Japon.

J'ai vraiment bien fait de regarder le remake américain The Ring 2002 avant de revoir Ringu. Cela m'a préparé à ne pas pleurer sur mon sort une seconde fois. J'avais pourtant placé Ringu haut dans mon classement des films d'horreur réussis. Mais la dernière fois que je l'avais vu, c'était en l'an 2000. 11 années plus tard, il ne m'en reste plus ou moins que le bon souvenir de son effrayante vision en salles.

Ringu est une de ces histoires d'enterrement en terre consacrée de corps de victimes ayant subi un crime abominable pour lever une malédiction ou une vengeance d'outre-tombes contre toutes personnes passant par là. Cette histoire de fantôme sur bande magnétique a une morale bien calibrée : faut respecter la vie et, si vous ne le faites pas, au moins, s'il vous plait, ne cachez pas les corps.

Blague mise à part, j'ai vraiment eu l'impression que le film finissait là où il aurait pu se déclencher. Une fois le cadavre de la petite aux longs cheveux noirs, qui détruit des vies en leur broyant le cœur, sorti de son puits et enterré comme il faut, l'héroïne se rend compte que le cauchemar n'est pas terminé (voilà un habile jeu avec une règle du genre). Pour se débarrasser de la malédiction de mourir dans les 7 jours suivant la vision de la K7 qui tue, il faut en faire une copie et la refiler à quelqu'un. Voilà, ça m'aurait plu de voir comment, à qui, pourquoi des individus se refilent une K7 maudite en vue soit de se sortir d'affaires soit pour pourrir quelqu'un. Je l'aurais apprécié en seconde vision autant qu'en première si ce Ringu-là avait existé mais, avec le Ringu sorti sur le marché, l'effet de découverte est périmé (il ne reste que l'atmosphère).

Sans cela, Ringu s'attarde sur la longue enquête, indice après indice, indice après indice, indice après indice, pour découvrir qu'une fille aux pouvoirs télépathiques a été tuée et plongée au fond d'un puits, qu'elle a imprimé sa colère sur une K7 vidéo ayant été diffusée dans la cabine construite au dessus du puits, qu'il lui faut un délai de 7 jours (ce fantôme est fair-play tout de même, elle laisse une semaine pour s'en sortir) pour bousiller ceux qui ont maté son film d'arts et d'essais, et que sortir son cadavre du puits ne change rien à l'affaire.

Comment se fait-il que personne n'ait songé à copier la K7 et à la refiler à quelqu'un qu'il/elle détestait ? Je ne comprends pas. Quant à la détruire, il s'agit peut-être d'une solution tirée par les cheveux.

3 commentaires:

  1. :D

    Vivement la critique de Shining !! :D

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  2. P.S. : quand j'écris qu'il aurait fallu refiler la K7 à quelqu'un de "dispensable" (au jugé de(s) la salope(s) de(s) la personne(s) qui décide(nt) de faire mourir quelqu'un sciemment) pour s'en débarrasser, il aurait aussi fallu s'assurer que cette personne, en bout de chaîne, ne comprenne pas le truc de la copie.

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