Passé les premières 20 minutes du film tout en russe, je n'ai rien compris. J'imagine donc les anciens membres de l'Orchestre du Bolchoï planifier un passage à l'ouest sous prétexte de faire briller l'URSS à l'étranger. Toute autre intrigue est bienvenue.
Ils discutent. |
Débarque dans un hôtel parisien l'orchestre slave agitant les bras en l'air, buvant beaucoup, criant, dérangeant l'ordre public et privé, et recevant de l'argent qui passe d'une main à une autre. Un russe embrasse le français qui distribue les beaux billets. Puis un autre. Tout ce monde s'entasse dans un ascenseur pour compter ce qu'il a pu ramasser. Ils s'en vont tous dans la nuit sauf le chef d'orchestre qui préfère parler avec Miou Miou. Mélanie Laurent est liée, intrigue secrète secondaire oblige, au brillant Filipov mais il promet de ne rien dire. Musique de violoncelle triste. Une histoire en esquisse.
Et c'est parti pour une lutte entre russe, français et français mâchouillé par l'accent slave. Mélanie Laurent est une virtuose du violon mais froisse l'ego de Filipov sans qu'elle ne comprenne pourquoi. Musique tzigane à fond. Bruit de métro. D'après François Berléand, "Les Russes sont des mules. Ahahah." Sur fond de bruits de rue, du russe. La chronique épique de la bande-son de ce film m'épuise.
Au restaurant, français côtoie français à peine articulé. Les phrases entières du grand Andrei Filipov donnent ceci : "Moi, continuer ... répéter". Moment d'émotion. Mélanie manque de pleurer. Des musiciens ivres sur une péniche. Extase sur une envolée de classique. Le coach en français du film Nisso Kabulova a dû finir sur un char en Tchétchénie.
Mais, là, c'est le système soviétique qui menace de réduire en purée la réputation de Filipov s'il n'y a pas de spectacle. Mélanie Laurent refait sa conasse. Elle est désolée, c'est pas possible. Le joufflu de la photo lui avait pourtant dit que la musique répondait aux peurs au contraire de la parole qui est traitre. Et il demande pardon et s'en va.
Enfin, le concert a lieu. Avec Mélanie Laurent (elle a lu une lettre). François Berléand tripe. Tout le monde est aux anges. Flash-back révélateur du lien entre Filipov et Mélanie Laurent. Elle n'est pas sa fille mais c'est tout comme. Vive la musique. Fin.
P.S. : On moque ce que l'on ne comprend pas.
Forcément voir le film sans les sous-titres alors que la moitié est parlé en Russe, c'est pas évident. Moi j'ai vraiment adoré ce film.
RépondreSupprimerPour info, ce n'est pas Le Lac des Cygnes qui est joué, mais le Concerto pour Violon ;)
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RépondreSupprimerCes articles écrits "in real time" donnent un éclairage particulier sur les films en communiquant bien leur nullité.
RépondreSupprimerOn s'y était essayé sur "Il a osé" pour quelques films, comme Michael Clayton ou Seraphim Falls :
http://ilaose.blogspot.com/2008/02/michael-clayton.html
http://ilaose.blogspot.com/2008/02/seraphim-falls.html
Franchement, après avoir lu ta critique, je considère avoir vu ce film plutôt deux fois qu'une ! :)
RépondreSupprimer@ Félix -> Pourquoi cet article est-il si efficace ?
RépondreSupprimerOui ! Puis je suis à peu près sûr d'en penser la même chose que toi !
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