Dimanche 21 Août 2011
Jour
The Troll Hunter, André Ovredal, 2010, Norvège.
Dans la diégèse de The Troll Hunter, 283 minutes de rushes ont été retrouvées et 99 ont été montées pour constituer un film. Est-ce que le monteur de The Troll Hunter est également le monteur du film dans le film ? est la question qui me travaillait avant que les images en caméra portée (dont les influences visuelles sont Blair Witch Project et Cloverfield) ne vinrent imposer leur loi.
Des gardes-chasse expliquent qu'un braconnier d'ours traine dans les environs de Volda en Norvège. Un des membres de l'équipe d'investigation du film dans le film urine sur un bord de route. Le caméraman essuie son outil de travail et la preneuse de son précise qu'elle n'aime pas quand il se moque du braconnier. Un cadavre d'ours tire la langue. Les responsables gouvernementaux ne croient pas les explications des gardes-chasse qui n'expliquent pas les circonstances de sa mort. Le bouc émissaire de cette confusion est The Troll Hunter.
Des étudiants de l'université locale veulent obtenir des réponses de lui. Pour révéler la vérité derrière la mort mystérieuse de l'ours, un groupe d'universitaires en journalisme (Volda est une université norvégienne où sont enseignés média et journalisme : Volda is a place you'll never forget) se lance à la poursuite d'un individu secret et renfrogné qui crie "Troll !" à la caméra en gros plan dans les bois au milieu de la nuit.
Et The Troll Hunter est lancé.
Ce premier quart d'heure se suit avec amusement. Les informations principales sont présentées anarchiquement. Le monteur du film dans le film n'a pas trouvé un ordre cohérent dans les 283 minutes dont il disposait. Le monteur de The Troll Hunter s'est tiré une balle dans les yeux. L'amateurisme et la naïveté du montage et des étudiants de Volda impriment un ton comique à l'ouvrage. Leur quête de vérité teintée d'héritage de Michael Moore sur la mort inexpliquée d'un mammifère frise le risible. Le caméraman a du mal à faire le point et à cadrer des peaux de banane posées sur une table. Cependant, la beauté des paysages norvégiens est retranscrite avec splendeur.
L'équipe d'apprentis journalistes a réussi à gagner la confiance de Hans alias The Troll Hunter qui utilise une mine désarmée comme repose-pied sous le siège passager de sa voiture de safari. Il n'aime pas les chrétiens car les trolls sentent leur odeur. Il utilise une lampe à bronzer pour faire exploser ou transformer en pierres les créatures mythologiques. Il estime que le troll qui erre du côté de Volda est malade et doit lui prendre un échantillon de sang.
Les jeunes universitaires doutent du bien-fondé de leur investigation. Ils estiment désormais que Hans est honteux de croire aux trolls. Question : Qui est le plus honteux de ceux qui se sont enrôlés dans une cause qu'ils jugent ridicule avec un type étrange qui les a forcé à se recouvrir d'une substance gluante qui pue, laissé en plan au milieu de nulle part la nuit et qui n'ont emporté ni à boire ni à manger ? Ou celui qui croit aux trolls et discute troll au mobile avec un vétérinaire ?
Sur ce, un troll à trois têtes sort des bois. Panique et course en vision nocturne. Hans le transforme en pierre. Les trois pseudo-journalistes sont heureux. Ils sautent sur place. Leur interview bon pour une télévision locale sur la mort d'un ours est devenue un documentaire à portée nationale sur l'existence de créatures mythologiques. Les trolls existent ! La première à douter le savait depuis toujours. Hans se plaint des conditions de travail. Il veut un meilleur salaire et que les heures sup soient payées. S'occuper des trolls est un sale boulot. Enfin, Hans explique les raisons qui l'ont motivé à accepter l'équipe d'universitaires dans sa routine.
Je vais m'arrêter à la fin de la première demi-heure pour la critique de The Troll Hunter sur lequel je peux affirmer qu'il est une délicieuse comédie sur la chasse de trolls en Norvège. La suite du film contient beaucoup d'instants poilants de dérision. Le scénario suit un chemin tout tracé et ne trouve rien à dire. La motivation des personnages est ridicule. Les étudiants en journalisme sont trop naïfs pour être vrais. Le chasseur de trolls vit sur une autre planète (voir la relation entre un pavé et du charbon). La qualité apportée du film est focalisée sur des trolls graphiquement très réussis et la beauté des paysages norvégiens. Le style de captation de l'image rend parfaitement les bestioles norvégiennes. Mélange des genres oblige, The Troll Hunter est une comédie satirique à valeur de tourisme animalier.
L'équipe d'apprentis journalistes a réussi à gagner la confiance de Hans alias The Troll Hunter qui utilise une mine désarmée comme repose-pied sous le siège passager de sa voiture de safari. Il n'aime pas les chrétiens car les trolls sentent leur odeur. Il utilise une lampe à bronzer pour faire exploser ou transformer en pierres les créatures mythologiques. Il estime que le troll qui erre du côté de Volda est malade et doit lui prendre un échantillon de sang.
Les jeunes universitaires doutent du bien-fondé de leur investigation. Ils estiment désormais que Hans est honteux de croire aux trolls. Question : Qui est le plus honteux de ceux qui se sont enrôlés dans une cause qu'ils jugent ridicule avec un type étrange qui les a forcé à se recouvrir d'une substance gluante qui pue, laissé en plan au milieu de nulle part la nuit et qui n'ont emporté ni à boire ni à manger ? Ou celui qui croit aux trolls et discute troll au mobile avec un vétérinaire ?
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| Panique en vision nocturne |
Sur ce, un troll à trois têtes sort des bois. Panique et course en vision nocturne. Hans le transforme en pierre. Les trois pseudo-journalistes sont heureux. Ils sautent sur place. Leur interview bon pour une télévision locale sur la mort d'un ours est devenue un documentaire à portée nationale sur l'existence de créatures mythologiques. Les trolls existent ! La première à douter le savait depuis toujours. Hans se plaint des conditions de travail. Il veut un meilleur salaire et que les heures sup soient payées. S'occuper des trolls est un sale boulot. Enfin, Hans explique les raisons qui l'ont motivé à accepter l'équipe d'universitaires dans sa routine.
Je vais m'arrêter à la fin de la première demi-heure pour la critique de The Troll Hunter sur lequel je peux affirmer qu'il est une délicieuse comédie sur la chasse de trolls en Norvège. La suite du film contient beaucoup d'instants poilants de dérision. Le scénario suit un chemin tout tracé et ne trouve rien à dire. La motivation des personnages est ridicule. Les étudiants en journalisme sont trop naïfs pour être vrais. Le chasseur de trolls vit sur une autre planète (voir la relation entre un pavé et du charbon). La qualité apportée du film est focalisée sur des trolls graphiquement très réussis et la beauté des paysages norvégiens. Le style de captation de l'image rend parfaitement les bestioles norvégiennes. Mélange des genres oblige, The Troll Hunter est une comédie satirique à valeur de tourisme animalier.
C'est exactement ça, et c'est aussi pourquoi je suis restée hermétique au film voire j'en ai gardé un certain agacement.
RépondreSupprimerJ'en ai marre de ces films fantastiques cyniques qui ne respectent pas leurs sujets. Oui il s'agit d'une "chasse" aux trolls et ? Cela mérite-t-il obligatoirement un traitement second degré qui ne permet aucune immersion, aucun frisson, aucune empathie ?
Et puis les plans en vision nocturne devraient définitivement être bannis de tous les films. C'est d'une laideur absolue.
J'attends de ce fait beaucoup dans un genre un peu différent 'Rare exports : A christmas Tale' venant lui aussi des contrées froides de l'Europe (la Finlande) et traitant d'une mythologie (le Père Noël) sous un angle a priori extrêmement réaliste.
Là, il n'y a pas vraiment le choix. Troll Hunter est une comédie "horrifique" (horrifique parce qu'il y a des trolls dedans). Je l'ai bien aimé parce qu'il est marrant. C'est sûr qu'il a été très mal vendu comme étant un film d'horreur ou fantastique. Je le trouve plus moqueur que cynique mais je vois ce que tu veux dire ; tu as été agacée parce que le film n'est pas ce que tu en attendais (un peu comme moi avec Shining LOL).
RépondreSupprimerPar contre, faut pas en attendre beaucoup de Rare Exports, il est très moyen comme film.