La triste et monotone réalité d'Annie n'est égayée que par quelques moments émouvants de tendresse (ceux avec l'officier Rhodes) et de nostalgie (la confection d'un gâteau en souvenir du magasin qu'Annie a du fermer). J'ai espéré que le romantique l'emporte sur le comique (l'officier Rhodes est super cool) mais la gentillesse d'Annie brise les élans amoureux lorsqu'elle se laisse embarquer par sa bande d'"amies" dans un trip à Vegas pour une bachelorette (un Very Bad Trip féminin) plutôt que de trainer avec le charmant policier incarné par Chris O'Dowd. Elle utilise l'argent de son loyer pour se payer le voyage et, pleine de velléité, fait son cirque dans l'avion (la scène s'avère interminable et se finit en non-sens : deux copines hétéro mariées s'embrassent). Le traitement du pathétique représentant des êtres humains faire n'importe quoi dans des états secondaires me donne envie d'envoyer une bande de psychologues chez les scénaristes, les producteurs et dans les salles américaines de cinéma pour soigner ceux qui rient devant ce spectacle infâme.
La sélection de Donc Acte !
Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.
mercredi 10 août 2011
Bridesmaids / Mes meilleures amies
Jour
Je n'avais jamais eu envie de mettre mon poing dans le visage d'un film mais ceci dit, c'est fait. Je vous présente donc Bridesmaids/Mes meilleures amies avec les dents de devant cassées, les lèvres saignantes, la langue enroulée, des contusions sur le visage, un râle qui s'échappe mollement, une hanche brisée, une épaule disloquée, une hémorragie interne et un cor au pied.
Kristen Wiig (quel joli visage!) interprète Annie, une jeune femme à la basse estime de soi. Elle pense à voix haute en pesant le pour et le contre de façon simpliste. Elle rit toute seule sur un canapé. Annie vit sur un autre rythme que celui de l'homme qui l'appelle souvent, tard le soir, pour passer un moment sexuel (ça se traduit par "booty call" en anglais). Elle craque pour ce type "so hot", sa belle voiture et sa belle maison même si sa femme de ménage compte davantage qu'elle pour lui. Heureusement, l'espoir ne lui fait pas défaut. Elle s'épanche sur sa vie privée auprès d'étrangers. Elle a des problèmes financiers et n'est pas bonne à son travail. Elle vit en coloc avec une jeune femme qui accepte de se faire tatouer gratuitement à l'arrière d'un van et le frère de cette dernière lui réclame un chèque de loyer. Sur ce, Lillian, sa meilleure amie, se marie et Annie, propulsée made of honor, se console en buvant du vin blanc.
Passé l'introduction amusante et le premier quart d'heure résumé ainsi, Bridesmaids/Mes meilleures amies (2011) de Paul Feig, very USA made in Apatow, s'avère être un drame avec des accents de comédie. Cette vision désenchantée de la condition moderne est dépeinte pour séduire les femmes. Le rire repose sur des faits déprimants sur un ton girly ("cruche") bff ("best friend forever"/"meilleures amies pour la vie").
Le film éprouve des difficultés à décoller au niveau humoristique. Toujours proche du vulgaire (une demoiselle d'honneur vomit dans un magasin de robes de mariée) ou de l'insulte (les enfants étant grossier envers leur belle-mère au tennis), la question de la méthode se pose. Les auteurs ne se sont apparemment pas demandés comment amuser avec ce qui n'est pas drôle. Seule la compétition entre Annie et Helen durant le discours de la made of honor trouve grâce à mes yeux mais l'ennui est pesant.
La triste et monotone réalité d'Annie n'est égayée que par quelques moments émouvants de tendresse (ceux avec l'officier Rhodes) et de nostalgie (la confection d'un gâteau en souvenir du magasin qu'Annie a du fermer). J'ai espéré que le romantique l'emporte sur le comique (l'officier Rhodes est super cool) mais la gentillesse d'Annie brise les élans amoureux lorsqu'elle se laisse embarquer par sa bande d'"amies" dans un trip à Vegas pour une bachelorette (un Very Bad Trip féminin) plutôt que de trainer avec le charmant policier incarné par Chris O'Dowd. Elle utilise l'argent de son loyer pour se payer le voyage et, pleine de velléité, fait son cirque dans l'avion (la scène s'avère interminable et se finit en non-sens : deux copines hétéro mariées s'embrassent). Le traitement du pathétique représentant des êtres humains faire n'importe quoi dans des états secondaires me donne envie d'envoyer une bande de psychologues chez les scénaristes, les producteurs et dans les salles américaines de cinéma pour soigner ceux qui rient devant ce spectacle infâme.
La triste et monotone réalité d'Annie n'est égayée que par quelques moments émouvants de tendresse (ceux avec l'officier Rhodes) et de nostalgie (la confection d'un gâteau en souvenir du magasin qu'Annie a du fermer). J'ai espéré que le romantique l'emporte sur le comique (l'officier Rhodes est super cool) mais la gentillesse d'Annie brise les élans amoureux lorsqu'elle se laisse embarquer par sa bande d'"amies" dans un trip à Vegas pour une bachelorette (un Very Bad Trip féminin) plutôt que de trainer avec le charmant policier incarné par Chris O'Dowd. Elle utilise l'argent de son loyer pour se payer le voyage et, pleine de velléité, fait son cirque dans l'avion (la scène s'avère interminable et se finit en non-sens : deux copines hétéro mariées s'embrassent). Le traitement du pathétique représentant des êtres humains faire n'importe quoi dans des états secondaires me donne envie d'envoyer une bande de psychologues chez les scénaristes, les producteurs et dans les salles américaines de cinéma pour soigner ceux qui rient devant ce spectacle infâme.
Là, le drame. Annie couche avec son policier et le plaque. L'ensemble devient très glauque. Elle s'engueule avec ses amies et ruine la shower party de Lillian. Annie touche le fond. Par où ce film est rentré dans le genre de la comédie ? Mystère.
Le comique reprend pourtant ses droits dans la scène où Annie commet des infractions au code de la route pour attirer l'attention de Rhodes insensible à sa personnalité. Scène de mariage et fin.
Bridesmaids/Mes meilleures amies se regarde péniblement. L'introduction, la scène du discours et les infractions au code de la route viennent ponctuer de comique au début, en fin de premier-tiers et fin ce film de 2 heures. C'est peu. Le reste est déprimant et manque d'intérêt. Kristen Wiig est jolie et, de trop rares fois, drôle dans le décalage. Mais Bridesmaids est une véritable galère et je vais mettre tout ce petit monde sur une liste de personnes à conspuer en cas de période difficile de l'histoire.
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Je suis sûr que cette nouvelle comédie qui a fait un carton aux USA est pourrie, et tu me confortes dans cette idée.
RépondreSupprimerKristen Wiig a éclipsé Rose Byrne ?
Oui; Kristen occupe 99% du temps à l'écran et Rose joue un rôle de salope vénale. :D
RépondreSupprimerÇa fait putain de pas envie.
RépondreSupprimerMerci Rémi ;)
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