Un fan français énervé. |
Pourquoi ne veulent-ils pas de mon film en France, au Portugal, en Espagne, aux Pays-Bas, en Scandinavie, en Amérique latine, en Chine, en Inde, en Afrique, sur Mars ? |
The Ward se déroule en 1966. Kristen, une jeune femme ayant mis le feu à une ferme abandonnée au fin fond de l'Oregon, est enfermée dans l'hôpital psychiatrique de North Bend. Les pensionnaires y sont victimes de mystérieuses disparitions. Après avoir été agressée, Kristen, ne pouvant compter sur ses camarades à la santé mentale vacillante et sur le personnel hospitalier, doit affronter seule un mauvais-esprit pour survivre.
Pour diversifier son métrage des précédents déjà réalisés dans ce cadre, l'option principale réside à aborder un genre non exploité. Là où Shock Corridor est un film d'investigation journalistique, Shutter Island adopte les codes du film policier. Là où Sucker Punch (2011) de Zack Snyder est une purge infecte reprenant le mode du jeu vidéo shoot 'em all, Identity (2003) de James Mangold est un thriller psychologique utilisant les codes du slasher. Là où Le Cabinet du Docteur Caligari est un film expressionniste, Girl, Interrupted (1999) de James Mangold et Vol au dessus d'un nid de coucou (1975) de Milos Forman sont des films à thèse.
John Carpenter a choisit de mettre l'accent sur le surnaturel. Il introduit un élément fantastique avec la présence d'un fantôme dans l'enceinte d'une institution pour jeunes femmes perturbées. Ce qui est une bonne excuse pour faire perdre la vie et les derniers brins de raison qu'il reste à des pensionnaires déjà affectées.
Dans Assaut, le commissariat était le dernier endroit où être en sécurité. Ce dernier étant assiégé, préserver l'intégrité du lieu permettait à ceux qui s'y étaient réfugiés de conserver la vie. Dans The Thing, l'horreur venait de l'intérieur (les copies produites par la chose) et de l'extérieur (le froid polaire). Il n'y avait pas d'endroit où se cacher. Dans Prince of Darkness, les sans-abris sous contrôle télépathiques entouraient l'église alors que le fils de Satan prenait forme dans l'édifice religieux. Comme dans The Thing, il fallait affronter le mal pour survivre. Les enjeux des personnages étaient liés au lieu dans lequel ils étaient enfermés.
Dans The Ward, le pavillon et l'hôpital où les jeunes femmes résident ne relèvent d'aucune particularité qui serait tangible de participer à l'effroi. L'endroit ne fait que souligner une étrangeté et une instabilité à l'aspect fantastique. L'intérêt du lieu réside dans le fait de s'en échapper. Or, le diagnostic du médecin principal ne pourrait pas sauver les jeunes femmes en les déclarant saines d'esprit (surtout si elle déclare voir un fantôme). Quant à leurs traitements et l'état dans lequel les femmes se trouvent, le docteur n'est pas dupe, les guérisons miracles sont extrêmement rares. On aurait pu assister à un massacre pur et dur (The Ward n'accepte malheureusement pas le statut de slasher surnaturel). Vu que le fantôme est le principal souci dont il faut fuir, à quoi bon situer l'action dans un hôpital psychiatrique ?
J'ai tout de même regardé The Ward jusqu'au bout afin de connaître le fin mot de l'histoire et par respect pour John Carpenter.
-SPOILER ALERT-
En fait, il me suffit de faire référence à un film pour dévoiler le pot aux roses de The Ward car il reprend la résolution d'Identity réalisé en 2003 par James Mangold. Le procédé slasher d'élimination est identique à celui de The Ward. Il indique que le fantôme est une excuse afin de retranscrire la guérison de Kristen, schizophrène, qui tue l'une après l'autre les autres pensionnaires de North Bend, autres représentations d'elles-mêmes dans sa psyché. Comme le serial killer dans le thriller psychologique de James Mangold, le motel en moins, le fantôme en plus.
Amber Heard. |
-Danielle Panabaker est adorable en toutes occasions.
Danielle Panabaker. |
-Lyndsy Fonseca est aussi mignonne affublée de lunettes et d'une robe sans décolletés.
Lyndsy Fonseca. |
Bel article, très complet, pour un film hélas décevant de la part de Big John. J'espère que ça n'était pour lui que l'occasion de reprendre goût à tourner, et qu'il nous reviendra avec un projet plus personnel, comme au bon vieux temps ! :)
RépondreSupprimerJ'ai lu dans une interview du maître qu'il serait intéressé de faire l'adaptation de jeux vidéos tels Bioshock et Dead Space dont il est fan.
RépondreSupprimerhttp://www.chud.com/54997/interview-john-carpenter-the-ward/
Oui, je lis aussi ce qu'il raconte via son compte twitter, ça permet de bien savoir où il en est dans ses différents projets (il répond volontiers à ses fans) :)
RépondreSupprimerJe n'ai pas encore de compte twitter ^^
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