J'inaugure aujourd'hui la séance critique des bandes-annonces du mercredi (la régularité de ce rendez-vous est encore à établir). Ce que je perçois d'un film arrive en premier lieu par ce biais (même si l'affiche, les noms au générique et le titre ont leur importance). Bien que le bouche à oreille et le succès critique puis public puissent m'inciter à mettre de côté mes premières impressions et me pousser vers une salle obscure, la vision de la diffusion télévisée ou l'achat d'un DVD, l'"encas du film" (marque déposée) est ma base pour juger du potentiel qu'un long-métrage a à m'intéresser.
Il s'est déjà produit quelques tragédies ; qu'un excellent film sur un thème qui m'est cher souffre d'une mauvaise bande-annonce, et de fait, je n'ai pas eu envie d'aller le voir. Exemple : Fighter sorti le 9 mars 2011 de David O Russell, dont j'avais apprécié Three Kings et Flirting with Disasters, était vendu en dessous de ses qualités comme une histoire de plus sur un parcours de sportif dans la boxe alors que la thématique du film était riche en discours social et le récit était plein d'humour et d'émotion. J'ai tout de même vu ce film au Max Linder sur les Grands Boulevards en mezzanine le mardi 29 mars 2011 (soit 20 jours après sa sortie ; je ne me pardonnerai jamais un tel retard), grâce à une jeune femme que je voulais inviter à sortir (La logique était celle-ci : la personne était serveuse dans un café comme Amy Adams dans ce film, dixit la b-a, et voilà), juste avant d'être remplacé par Sucker Punch (qui mérite sa bande-annonce). Je déclare : Fighter fera partie de ma DVDthèque dès sa sortie le 16 ou 24 Août 2011 ! (grâce à ses qualités)
D'où ma volonté de critiquer ces délires promotionnels car je ne souffre pas de voir une bonne ou une mauvaise bande-annonce si le métrage ne m'intéresse pas.
Voici les films qui ont attiré mon attention cette semaine du 6 au 12 Juillet 2011 :
-Hop (2010) est un film d'animation, avec James Mardsen, interprète de cyclope dans X-Men, Kaley Cuoco, adorable et désespérée Penny dans The Big Bang Theory, Gary Cole, second rôle récurrent des comédies du Frat Pack. Les interprètes me sont familiers. Je les aime bien. Je n'ai pas de goût prononcé pour les films d'animation. Je jette donc un oeil sur la bande-annonce.
Histoire classique autour du conflit de deux générations, à savoir les parents et les enfants en mode lapin. Bref, le globe terrestre est en forme d'œuf de Pâques. Le fils est né pour faire du rock. Le père le trouve égoïste. Le lapin part à Hollywood. La première voiture qu'il rencontre sur son chemin manque de l'écraser. James Mardsen la conduisait. Hop s'avère donc être un film AVEC de l'animation en 3D. Il s'enfuit en courant après que sa raison soit mise à rude épreuve faisant face à un lapin qui parle. 43 secondes de bande-annonce et je me suis forgé une opinion négative.
-Hanna (2011) avec Saoirse Ronan, Cate Blanchett et Erik Bana. J'ai remarqué le casting de qualité, ce qui, pour un film d'action, est prometteur.
Une adolescente blonde en combinaison orange de taulard (le nom d'Hanna est prononcé au début de la bande-annonce ; je ne me suis donc pas trompé de b-a) a de la rancœur envers Marissa Wiegler. Cate Blanchett à l'écran. Hanna est sous la surveillance de Marissa Wiegler / Cate Blanchett. Cette dernière concède à la rencontre. Lorsqu'un double de Marissa à la perruque rousse vient voir Hanna (méfiance encore soulignée), cette dernière lui tord le cou sans prévenir. Hop, dans sa cellule, elle braque un pistolet vers la caméra. Cate Blanchett prend peur depuis son poste de contrôle. Hop, Marissa explique qu'Hanna a été formée par Erik Heller. Erik Bana à l'écran. Hop, Hanna court dans la neige un arc à la main. Elle se bat au couteau avec un type portant un manteau de fourrure. Hop, Hanna est couchée dans un lit avec une autre adolescente. Elles se promettent d'être amies. Hop, Hanna est à l'arrière d'une motocyclette conduite par un bel adolescent. Hop, un type aux cheveux teints en blond à l'air inquiétant joue avec un bâton. Marissa fait appel à ses services car sa hiérarchie lui impose des limites strictes. Hop, un corps est sorti de l'eau par un treuil. Hop, Hanna ouvre une porte de van et quitte sa récente meilleure amie en courant. Des spots font fusés de la lumière dans la nuit. Hop, Olivia Williams (tiens elle est là !) crie "Hanna !". Hop, entouré de draps séchant sur des cordes à linge, Erik Bana souligne à Hanna son rôle important d'éducateur. Hop, les noms au générique défilent en intermittence avec des images rapides de personnes armées, en voiture, en train de se battre ou de courir. Petite remarque sentie. Et le titre du film. Hanna donc.
Hormis les sous-lignages répétés et abusifs de films d'action dans la transmission d'informations (du genre : "attention ! danger sérieux !" et "attention ! ça va faire mal !") qui ne m'intéressent pas, l'histoire me semble stéréotypée au possible : la tueuse qui aurait préférée avoir une vie normale mais qui, hop , a été victime du passé de ses parents probablement ex-agents secrets, et, qui, hop, est pourchassée par un membre d'une organisation gouvernementale ayant recours à des crapules pour balayer leurs sales affaires. Hop, ça sent le réchauffé sous de belles images bien cadrées mais glacées.
Une adolescente blonde en combinaison orange de taulard (le nom d'Hanna est prononcé au début de la bande-annonce ; je ne me suis donc pas trompé de b-a) a de la rancœur envers Marissa Wiegler. Cate Blanchett à l'écran. Hanna est sous la surveillance de Marissa Wiegler / Cate Blanchett. Cette dernière concède à la rencontre. Lorsqu'un double de Marissa à la perruque rousse vient voir Hanna (méfiance encore soulignée), cette dernière lui tord le cou sans prévenir. Hop, dans sa cellule, elle braque un pistolet vers la caméra. Cate Blanchett prend peur depuis son poste de contrôle. Hop, Marissa explique qu'Hanna a été formée par Erik Heller. Erik Bana à l'écran. Hop, Hanna court dans la neige un arc à la main. Elle se bat au couteau avec un type portant un manteau de fourrure. Hop, Hanna est couchée dans un lit avec une autre adolescente. Elles se promettent d'être amies. Hop, Hanna est à l'arrière d'une motocyclette conduite par un bel adolescent. Hop, un type aux cheveux teints en blond à l'air inquiétant joue avec un bâton. Marissa fait appel à ses services car sa hiérarchie lui impose des limites strictes. Hop, un corps est sorti de l'eau par un treuil. Hop, Hanna ouvre une porte de van et quitte sa récente meilleure amie en courant. Des spots font fusés de la lumière dans la nuit. Hop, Olivia Williams (tiens elle est là !) crie "Hanna !". Hop, entouré de draps séchant sur des cordes à linge, Erik Bana souligne à Hanna son rôle important d'éducateur. Hop, les noms au générique défilent en intermittence avec des images rapides de personnes armées, en voiture, en train de se battre ou de courir. Petite remarque sentie. Et le titre du film. Hanna donc.
Hormis les sous-lignages répétés et abusifs de films d'action dans la transmission d'informations (du genre : "attention ! danger sérieux !" et "attention ! ça va faire mal !") qui ne m'intéressent pas, l'histoire me semble stéréotypée au possible : la tueuse qui aurait préférée avoir une vie normale mais qui, hop , a été victime du passé de ses parents probablement ex-agents secrets, et, qui, hop, est pourchassée par un membre d'une organisation gouvernementale ayant recours à des crapules pour balayer leurs sales affaires. Hop, ça sent le réchauffé sous de belles images bien cadrées mais glacées.
-J'ai rencontré le diable (2010) de Kim-Jee-woon dont le titre est accrocheur.
Une voiture roule sur une route en pleine nuit et remarque un break blanc arrêté sur le bord. Une fourgonnette jaune devient visible après qu'un conducteur ait allumé les phares de son automobile. Une fenêtre de portière se brise. Quelqu'un a été heurté contre. Un cadavre est traîné sous la pluie sur un chemin terreux. Des policiers cherchent un corps. Ils ne trouvent que la tête. Un homme en imper pleure. Je le suspecte d'être inspecteur de police. Suit une série d'images montées très rapidement. Un type frappe quelque chose sur le sol entre ses jambes. Il se regarde dans un miroir. La musique est haletante et dramatique. L'inspecteur, dans un appartement, fixe la photo de l'énergumène qui était accroupi dans la boue à taper le sol. Hop, l'inspecteur marche dans la rue et évite un rayon de lumière. Il pose une question sur une photo d'un break blanc. "Son cauchemar ne fait que commencer." s'affiche à l'écran. Cela veut-il dire qu'il ne vaut mieux pas se lancer à la poursuite d'un criminel (même lorsque l'on est de la police) ? Montage alterné entre les deux hommes. Un peu de violence. Hop, course poursuite en voiture. Titre.
Dans le genre film policier coréen, l'ambiance de ce métrage a l'air glauque et palpitante. La séquence qui ouvre la bande-annonce me rappelle agréablement Memories of Murder. La suite semble donner place à une plongée dans une confrontation obsessionnelle. Amateur de ce type d'atmosphère, J'ai rencontré le diable pourrait me tenter d'acheter un ticket de cinéma cette semaine.
Une voiture roule sur une route en pleine nuit et remarque un break blanc arrêté sur le bord. Une fourgonnette jaune devient visible après qu'un conducteur ait allumé les phares de son automobile. Une fenêtre de portière se brise. Quelqu'un a été heurté contre. Un cadavre est traîné sous la pluie sur un chemin terreux. Des policiers cherchent un corps. Ils ne trouvent que la tête. Un homme en imper pleure. Je le suspecte d'être inspecteur de police. Suit une série d'images montées très rapidement. Un type frappe quelque chose sur le sol entre ses jambes. Il se regarde dans un miroir. La musique est haletante et dramatique. L'inspecteur, dans un appartement, fixe la photo de l'énergumène qui était accroupi dans la boue à taper le sol. Hop, l'inspecteur marche dans la rue et évite un rayon de lumière. Il pose une question sur une photo d'un break blanc. "Son cauchemar ne fait que commencer." s'affiche à l'écran. Cela veut-il dire qu'il ne vaut mieux pas se lancer à la poursuite d'un criminel (même lorsque l'on est de la police) ? Montage alterné entre les deux hommes. Un peu de violence. Hop, course poursuite en voiture. Titre.
Dans le genre film policier coréen, l'ambiance de ce métrage a l'air glauque et palpitante. La séquence qui ouvre la bande-annonce me rappelle agréablement Memories of Murder. La suite semble donner place à une plongée dans une confrontation obsessionnelle. Amateur de ce type d'atmosphère, J'ai rencontré le diable pourrait me tenter d'acheter un ticket de cinéma cette semaine.
-Derrière les murs (2010) est d'après ce que suggère l'affiche un film d'épouvante avec Laetitia Casta en premier rôle. Ce qui n'a rien d'effrayant. Je vais donc me régaler en visionnant cette bande-annonce dont je sais qu'elle va m'amuser au plus haut point.
Bord de baignoire à l'ancienne (compter XIXème siècle). Deux mains s'y agrippent. Le geste est lent. Laetitia Casta est dans la baignoire. Sont-ce ses mains ? Peut-être puisqu'elle crie et fait remuer l'eau. Par ailleurs, Laetitia Casta prenant un bain n'est pas une idée qui me fait peur. Hop, de la vapeur de train. La Casta est sur un quai de gare en habits du dimanche. C'est étrange, ça fait des années qu'elle a l'impression d'avoir quitté Paris. Ne vient-elle pas d'arriver ? Hop, la Casta en voiture, dans le jardin, tapant à la machine à écrire sur une table à manger. Elle est à l'épicerie, dans un champ, et retour à la machine à écrire. Du papier froissé sur le sol. La Casta sait donc taper à la machine. Elle voulait nous montrer ses talents de sténo. Il s'agit peut-être d'une doublure mains. 40 secondes de b-a, un caillou passe par la fenêtre. De nuit ; c'est important pour la suite. De jour, une fille à la même fenêtre à laquelle la Casta veut apprendre à lire et écrire. Retour à la table à manger. La Casta fait l'avion avec la jeune femme sous un arbre. Hop, elle met ses mains sur les cheveux de sa protégée. La Casta tient à elle. Hop, la jeune fille, Valentine, disparait dans un effet de montage. Quelque chose d'indéfini s'avance dans la pénombre. Laetitia Casta se prend la tête à deux mains dans son lit puis dans une allée bordée d'arbres. Montage rapide. La Casta à l'église. Seconde vision de l'effet du montage de la disparition de Valentine. Machine à écrire. Une main agrippe une cheville de la Casta qui crie sous ses draps. Montage : la Casta regarde Valentine courir dans un champ. Plein de pénombre. Je n'y vois plus rien qu'une lampe à pétrole bouger dans trois plans. La Casta se jette dans les bras d'un bel homme torse nu. Un médecin examine une femme couchée dans un lit. Est-ce la Casta qui met le feu au salon ? Des ombres sur des portes. Hop, générique entrecoupé d'images. Laetitia réapparait. Violence et peur. Titre.
Beaucoup de répétitions pour si peu. Je n'en dirai pas davantage.
Une québécoise schizophrène-paranoïaque à Paris. |
Switch raconte l'histoire d'une dessinatrice québecoise qui échange son appartement de Montréal avec une résidente parisienne le temps de ses vacances. Frédéric Schoendoerffer oblige, les choses se compliquent. Il y a aussi échange d'identités au détriment de la canadienne. Elle est confondue avec la propriétaire ou locataire du luxueux habitat : Bénédicte Serteaux. Sophie est arrêtée pour décapitation d'homme dans sa chambre à coucher. Eric Cantona mène l'enquête. On assiste donc à un concours du plus bel accent : du québécois ou du marseillais. La petite malheureuse a droit à une inspection psychiatrique car le site sur lequel elle a trouvé son bon plan troc sur le web n'a jamais existé. Sur ce, image du Québec. D'après Interpole, Sophie / Bénédicte est schizophrène paranoïaque recherchée pour usurpation d'identités et faux papiers (ça tombe bien). Eric Cantona veut que le conducteur de la voiture de police dans laquelle il occupe le siège passager "recule ! putain ! fonce ! merde !". On connaît le topo pour la fin de b-a haletante. Course-poursuite, mise en joue, voiture, etc ... ces séquences et ces plans sont-ils tournés pour la bande-annonce ? Titre.
J'ai compris que ce pitch d'histoire farfelue était proche du réactionnaire-sécuritaire maladif entourant le net. Hop, je zappe.
-Case départ (2010) a une affiche qui m'a donné envie de rire de l'affiche. J'avais déjà précisé dans cet article que j'étais cinéphile et patriote. Je m'étais indigné de la qualité des comédies à la française. Bis Repetita en prévision donc.
Split screen pour commencer. Un repris de justice dit qu'il s'en est bien sorti après seulement trois mois de placard pour trois braquages alors qu'il avait piqué le sac d'une "vieille". Présentation d'un vantard qui agresse les personnes du troisième âge. Suit un autre split screen, moins long, autre introduction de personnage : un fonctionnaire qui parle de chaleur. Ils se connaissent. Le premier est plus expansif dans sa démonstration de joie de retrouver le second que le second. Intertitre avec une question d'héritage. Puis les deux sont contents. Ils déchirent du papier. Est-ce pour fumer de la drogue douce ? Montage accéléré. La drogue douce était très forte. Les deux compères sont dans un champ (de blé ? et bin non, ils sont donc passés à côté de la blague du siècle). D'ailleurs, ils en ont changé de siècle. Ils se retrouvent esclaves dans le passé. Fallait-il préciser qu'ils avaient tous deux la peau noire ? Sacrément forte la drogue douce. Ils sont remontés non pas jusqu'au Moyen-Âge mais jusqu'à la Renaissance. Là, une grasse blanche maquillée en blanc habillée en blanc parle de "sales nègres".
1 minute 16 secondes de bande-annonce. Je vais m'arrêter là. L'esclavagisme et le racisme ne m'inspirent pas l'envie d'en rire.
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