Les charmes de Jean-René Van Den Hudge et Angélique Delange opèrent. Ils sont adorables. Jean-René Van Den Hudge et Angélique Delange sont victimes du doute qui tue. Peu d'attention leur est prêté car leurs timidités les isolent. Ils ont de la difficulté à s'expliquer et à développer leurs ambitions. Rien de grave ne leur arrive jamais mais ils ont besoin d'être rassurés. Étant en quête d'amour et de réussite, un obstacle majeur les empêche d'être heureux.
Pour eux, le premier pas coûte énormément. Il est une épopée. Le second est douloureux. Le suivant est plaintif. Et celui d'après est insurmontable ... Malheureusement, cette difficulté à gérer l'émotion les encombre. L'excitation vis-à-vis d'un bonheur "trop beau pour être vrai" leur fait perdre leurs moyens.
Jean-René sait mouiller la chemise quand il s'agit de rencontrer l'amour |
Grâce à l'aide d'un psychologue, de leur entourage, d'un groupe de soutien et de rencontres circonstancielles et fortuites, Jean-René et Angélique surmontent leurs angoisses afin de se retrouver et de franchir les étapes vers le partage de leurs intimités. Les événements qui les y amènent sont drôles et touchants. Billy Wilder aurait trouvé l'occasion de glisser quelques insinuations salaces dans cette danse chaotique et maladroite amoureuse mais Jean-Pierre Améris utilise avec une juste précision un charme francilien d'autrefois (chantant, joyeux, sensible et respectueux) dit désuet et passéiste en langage post-moderne de pseudo-intellos gravitant autour du monde du cinéma (comprendre tout ce qu'une partie de la critique française aime voir chez Woody Allen quand il tourne à Paris mais pas dans un film du terroir).
Les émotifs anonymes est une tendre comédie romantique. Sa courte durée d'1h20 est appropriée pour enfiler des scénettes sur un ton accrocheur de gaieté et de sympathie. Les personnages emportent l'adhésion du spectateur. L'empathie envers eux est totale. Et si Angélique existait, je serais émotif envers elle. Elle fait du très bon chocolat. Merci Isabelle Carré pour cette interprétation juste d'une femme délicate.
Angélique Delange a vu se fondre Isabelle Carré dans le rôle |
Complètement d'accord avec toi (bien vu le parallèle avec les fans de Minuit à Paris). J'avais dit du bien de ce film aussi :
RépondreSupprimerhttp://ilaose.blogspot.com/2011/01/les-emotifs-anonymes.html
Bien vu oui.
RépondreSupprimerSympathique petit film. :)