- Jean Dujardin a accepté un petit rôle. Il reste 2h27 sur un lit d'hôpital à espérer que sa tronche n'a pas été trop abîmée par la colle des effets spéciaux pendant que ses meilleurs amis (dans la diégèse) sont en vacances à la mer.
- Marion Cotillard, son épouse à la ville, n'est jamais passée par la case maquillage-habillage-coiffure avant les prises de vue.
- François Cluzet, malgré sa collaboration précédente au grand banni de ma filmographie devant l'éternel Ne le dis à personne de Guillaume Canet, a accepté de rejouer sous sa direction.
- Anne Marivin, habituée aux rôles de secrétaires dans les films de l'acteur-réalisateur star, joue un personnage satellitaire dont la résolution du conflit née à cause de son attitude est triviale.
- Les morceaux de musique choisis sont diffusés en intégralité ou quasi-intégralité sur de nombreuses séquences vide en émotions.
La sélection de Donc Acte !
Donc Acte ! ne suit pas l'actualité cinéma à la loupe. Donc Acte !, qui s'est intitulé Le cinéphobe pendant une courte période, n'a pas pour passe-temps de visionner des pelloches de cinoche. Donc Acte ! ne va pas souvent voir une œuvre en salles. L'envie est rare. Le plaisir est d'autant plus intense lorsque je suis satisfait par une rencontre du 7ème art. Certains films m'inspirent des réflexions ; c'est ce que je souhaite partager. Je ne propose pas de thèses et il m'arrive de gâcher les histoires en racontant la fin. Vu que je ne mets pas ce qui a été fait de l'invention des frères Lumière sur un piédestal et que je suis des fois moqueur, Donc Acte ! peut ne pas plaire.
lundi 12 septembre 2011
Les petits mouchoirs
Les petits mouchoirs, Guillaume Canet, 2010, France.
En regardant Les petits mouchoirs, je me suis demandé à quel genre de films appartenait le dernier opus en date de Guillaume Canet. Le réalisateur a-t-il réussi à capter l'essence d'une génération toute entière ou d'une entente indestructible entre amis au point où l’œuvre canette côtoie Le péril jeune ou Vincent, François, Paul et les autres ? Ou, Les petits mouchoirs, est-il une compilation d'extraits choisis de musique de la collection privée du metteur en scène qui en a profité pour caser ses potes acteurs et sa femme dans la feuille budgétaire de production ?
Plusieurs preuves viennent étayer cette seconde hypothèse :
Les petits mouchoirs appartient à la catégorie de films de réalisateurs qui avaient envie de partager un peu de leur discothèque et de leurs obsessions personnelles en affichant ses amis et sa femme. Le résultat a convaincu beaucoup de monde de se déplacer en salles. Tout est possible en cinéma ; cet art n'est pas une science exacte. La gloire se rappellera donc que Guillaume aime Creedence Clearwater Revival, Ben Harper, David Bowie, Janis Joplin, Eels, Gladys Knight & The Pips, The Band, Jet, Sixto Rodriguez et d'autres, qu'il a épousé Marion Cotillard, qu'il se marrait en considérant Benoît Magimel comme un homosexuel refoulé, qu'il craignait la concurrence de Jean Dujardin au point de le faire renverser par un camion dans la première séquence, qu'il avait comme potes François Cluzet, Anne Marivin, Gilles Lellouche, et d'autres. Le grand message du cœur de Les petits mouchoirs souligne et surligne que Guillaume Canet aimerait que tout ce petit monde vienne tirer la tronche, verser de grosses larmes à son enterrement par gratitude (pour le "tellement" qu'il leur a apporté) et sourire en repensant à lui. Les petits mouchoirs est un long-métrage d'un réalisateur égocentrique larmoyant sur sa mort et sur le fantasme de son enterrement hanté par la crainte de ne recevoir aucun recueillement de la part de tous ceux à qui il a donné.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Ow il est où le nouvel article ?! :D
RépondreSupprimerJ'ai zappé les bandes-annonces cette semaine, dsl.
RépondreSupprimerJe ferai une compil' des deux semaines la prochaine fois ;) Merci du commentaire !
RépondreSupprimerPas grand chose à ajouter à ta juste critique, ce film est une purge sans nom, et de plus d'une longueur insupportable.
RépondreSupprimerQuitte à revoir des films français "de potes" autant se refaire les excellents "Un éléphant ça trompe énormément" et sa suite "Nous irons tous au Paradis" qui, sans prétention aucune, présentaient au moins l'intérêt d'avoir de bons acteurs, de bonnes répliques et des situations touchantes.
Films que d'ailleurs Canet pompe (l'homosexualité révélée) allégrement.
Le Jean Rochefort est un trésor national. Yves Robert est un cinéaste hors-pair : La guerre des boutons, La château de ma mère, la gloire de mon père, Les éléphants au paradis, Le grand blond avec une chaussure noire et son retour. Une belle série de chefs d’œuvre. Je préfère parler de Robert et de Rochefort parce que le Canet est d'une indigence rare.
RépondreSupprimer