Hors Octobre Rouge
Harry Potter and the Deathly Hallows Part 2, David Yates, 2011, Royaume-Uni/USA.
J'ai lu les trois premiers volumes de la série Harry Potter comme tous les curieux qui n'en sont pas fans mais qui souhaitent savoir avec quoi est bourré le mou des générations qui vont perpétuer l'héritage culturel occidental à l'avenir et payer la retraite de leurs ainés. J'ai alors apprécié la découverte d'un univers sympathique et de 2 intrigues qui se suivent avec plaisir. J'avais presque récupéré mon âme d'enfant. Puis est intervenu la libération du grand méchant de la série : Mortimer également pire ennemi mortel de Sherlock Holmes, de Guy Debord et de Wolfgang Amadeus Mozart. Et là, désintérêt aidant (j'aime quand les gredins sont renvoyés d'où ils viennent quand je tourne la dernière page d'un bouquin ; ça me donne le sentiment de ne pas être pris pour un pigeon qui doit continuer à payer pour ces conneries), je m'en suis remis à la firme Warner Bros pour alimenter mon suivi de ce qui agite le monde enfantin davantage que les devoirs à la maison et le savoir scientifique et médical qui pourrait préserver l'humanité de la mort et des maladies. Film après film, j'aurais eu ma dose.
Si les vidcaps sont trop sombres, c'est que les forces du mal ont gagné |
Mais il y eut un problème. Passé un goblin de feu dans un labyrinthe de dragons, je dois avouer que j'ai été particulièrement déçu. Soit ma vue s'est dégradée soit les Harry Potter ont été victimes d'une crise énergétique. Toutes les pellicules visionnées depuis étaient plongées dans l'obscurité. Impossible de différencier les personnages les uns des autres. Les personnages des décors et des costumes. Tout était en noir sur noir éclairé par de faibles lumières filtrées en bleu foncé et en gris opaque. Et, mis bout à bout de 15 minutes de départ et 10 d'arrivée pour le phœnix et le demi-sang, l'histoire n'évoluait pas beaucoup. J'ai compris qu'un climat de terreur s'étendait sur au minimum 3 films de 2 heures 30 chacun. Et je me suis donc décidé à n'en regarder que la conclusion. Le studio américain avait décidé de la séparer en 2 parties pour faire plus de profit. Peut-on les blâmer ? Non, bien sûr que non. Mais voilà, je n'avais pas envie de passer au moins 10 heures de ma vie à savoir qui de quoi. J'ai lancé la Part 2 ... et que vois-je ?
Il ne regrette plus le temps où il se faisait passer pour un journal secret |
Le type sans nez, Mortimer Fustigelamort, tient une baguette qui jette de la lumos vers le ciel. Mes souvenirs n'étant pas bons, je crois qu'il essayait dans le second tome de se l'approprier sous une forme de journal secret pour adolescente. Échec retentissant à l'époque, il a mis 5 films et 4 livres pour l'acquérir. Il aurait du essayer sous forme de seau. Pendant ce temps-là, des squelettes recouverts de draps sombres déchirés flottent dans l'air autour d'un château. Mes souvenirs étant bons, il s'agit de l'école de magie dans le monde des magiciens. Le professeur des défenses du mal par le mal se tient sous une arche et a l'air tellement ému qu'il en reste impassible. Tout ce début en mode "on prend la pause et on se tait" me fait conclure que la fin de la Part 1 a du être désastreuse pour les forces du bien.
Le goblin |
Que nenni, je les retrouve dans une maison au bord de la plage en train de préparer la tambouille. En vacances, Harry, sur un ton grave, sait du plus profond de ses tripes qu'il doit parler à un goblin. Du coup, armé de son courage, dans un monde devenu hostile et dominé par le mal du sans nez Mortimer Death de la Muerta Mortatum Fustigelamort, monte au premier étage de la baraque et attend qu'un minuscule bout de latex au long nez ait fini de pioncer pour résoudre un dilemme éthique : une serviette à éponge ou une épée sertie de rubis ?
Une épée ou une serviette, là est la question |
Aparté : long nez, pas de nez, baguette ... pas de nez, long nez, baguette ... baguette, pas de nez, long nez ... je sens qu'une analyse freudienne pointe le bout de sa baguette.
Harry se pose la question : est-il bien temps de parler à Mortimer de la chirurgie esthétique ? Avec un nez serti de rubis, il serait beaucoup moins pénible pour tout le monde.
Après 3 minutes et 45 secondes des 2 heures 5 minutes du dernier volet de Harry P., je dois dire que j'en ressors grandement satisfait. Je me suis tapé une bonne barre de rire. Merci J.K. Rowling.
Après 3 minutes et 45 secondes des 2 heures 5 minutes du dernier volet de Harry P., je dois dire que j'en ressors grandement satisfait. Je me suis tapé une bonne barre de rire. Merci J.K. Rowling.
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